Festival de Cannes : "C'est le poumon économique du cinéma qu'on a privé d'air"
L'annonce de l'annulation du festival de Cannes est un coup dur pour le cinéma français. Fabrice Leclerc, journaliste cinéma pour Paris Match, revient sur cette période difficile.
"Cannes c'est le rendez-vous mondial du cinéma, c'est la plus grande manifestation du cinéma au monde, l'événement médiatique le plus suivi après les Jeux olympiques. Ça rassemble 40 000 professionnels, 60 000 badauds. C'est aussi un marché du film, le premier mondial où s'achètent et se vendent les films. C'est le poumon économique du cinéma qu'on a privé d'air cette année et c'est absolument catastrophique pour le monde du cinéma. Il est dans un mauvais état, alors que les salles françaises ne devraient pas rouvrir, au mieux, avant juillet. Cannes est un carrefour dans cette industrie", rappelle le journaliste Fabrice Leclerc.
Nécessité de se réinventer
Les tournages aussi se sont arrêtés. Alors, faut-il réinventer le cinéma ? "Les dirigeants du Festival ont eu du mal à dire qu'il serait annulé, il leur a fallu presque un mois, mais si ça doit être une année blanche, ça devrait permettre au monde du cinéma de se réinventer. Il faut remettre les choses sur la table, faire rentrer les plateformes, trouver d'autres manières de promouvoir le cinéma. Même si les films de Cannes seront toujours labelisés, le cinéma doit penser à l'avenir, rester sur ses bases. C'est peut être le bon moment pour répondre aux questions et progresser vers autre chose", confie le journaliste cinéma.
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