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Europacorp, la société de Luc Besson, ouvre son premier multiplexe à Roissy
Société de production et de distribution de films, EuropaCorp, détenue majoritairement par le réalisateur Luc Besson - instigateur de la Cité du Cinéma à Saint-Denis - se lance désormais dans l'exploitation de salles, avec un premier multiplexe révolutionnaire de 12 salles, au pied de l'aéroport Charles-de-Gaulle, à Roissy, au cœur de l'Aéroville, un gigantesque centre commercial de 84 000 m2.
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Gageure
Au départ réticents au projet, pour protéger les salles locales, les élus locaux et les promoteurs d’Aéroville se sont ralliés à la volonté d’EuropaCorp de les rejoindre. Un pari qui est une véritable gageure, pour un centre commercial nouvelle génération, décentré de Paris, mal desservi par les transports. Cela l’est peut être encore plus pour un cinéma, dont l’ambition est d’offrir une nouvelle pratique de ce spectacle pour les spectateurs. Mais les autres complexes cinématographiques détenus par les géants UGC et Gaumont, ne sont-ils pas eux aussi souvent à l’extérieur des centres urbains ? Les cibles visées par Aéroville, et donc EuropaCorp, sont les populations habitant toute la partie nord de la région, car peu pourvue en commerces. Une deuxième est composée des employés de l’aéroport, une troisième et dernière est constituée d’une clientèle d’affaires ou touristique qui dort à proximité de l’aéroport sur Roissy et Villepinte.
Lieu de vie
Dans sa présentation, Christophe Lambert, directeur général d’EuropaCorp a insisté sur la conception de « multiplexes nouvelle génération qui ont fleuri un peu partout en Europe, en Angleterre, nés en Israël, puis en Europe de l’Est, et en Europe du Nord ». Christophe Lambert a développé les objectifs d’EuropaCorp qui sont de « réinventer la façon d’aller au cinéma (…) Aujourd’hui, l’offre de cinéma à domicile s’est tellement développée, qu’il faut donner envie aux gens de revenir dans les salles. Pour ça, il faut créer des lieux de divertissements ». Le concept développé par le directeur général d’EuropaCorp et Luc Besson est de faire du multiplexe un lieu de vie, où l’on vient voir un film, sans savoir obligatoirement lequel par avance, mais avant tout profiter des offres : bar, restauration, bandes-annonces et extraits de spectacles ou de compétitions sportives diffusés sur grands écrans… dans un espace lounge libre d’accès.
Segmentation
Pour Christophe Lambert « c’en est fini du ticket unique, du prix unique, du fauteuil unique et de la salle unique. Aujourd’hui, on choisi non seulement son film, mais aussi la salle où on veut voir son film et son fauteuil ». Ainsi, Europacorp a fait le choix de la segmentation, avec des prix allant de 10 à 25 euros, selon les prestations. Deux salle dites « First » sont de « véritables salons » de 43 à 87 fauteuils « dignes d’une 1re classe d’Air France, inclinables, équipés d’iPad pour commander son saumon, ses blinis, son champagne, servis à votre place.» Un salon privatif attenant permet de rester après le film, meublé par des designers de Los Angeles, où l’on peut boire un verre et se restaurer. Deux salles de prestige, dont l’« Europamax » avec un écran de 18 mètres de base, sont équipés de projecteurs 4K (qui donne la plus haute définition de l’image accessible aujourd’hui) et du système sonore Dolby-Atmos, d’une incroyable définition avec 60 haut-parleurs répartis dans la salle (seuls le Pathé Wepler à Paris et une salle à Bordeaux en sont équipés, le complexe EuropaCorp étant le premier à avoir deux salles bénéficiant du système Atmos). Ces salles sont dédiées aux films de cinéma bien sûr, mais aussi à la retransmission de spectacles vivants, opéras, concerts, one man shows, mais aussi du sport en 3D. Pour ces derniers, la salle permet de se déplacer, voire de danser, avec un bar accessible à tout moment. La particularité de ces salles est également d’avoir un premier rang muni de véritables sofas, sur lesquels l’on s’allonge pour voir le film, une position qui compense la proximité de l’écran. Dans le fond, sont installées des loges, équivalent des business class dans les avions, avec la possibilité de commander un certain nombre de prestations. Huit complexes d’ici 2020
La séance terminée, la possibilité de continuer le film est offerte par une boutique où sont vendus des produits dérivés du cinéma et notamment des films projetés dans leur actualité.
Très ambitieux, le pari d’EuropacCorp, qui recoupe quelque peu celui de MK2, passé de la production, à la distribution, puis à l’exploitation, est le premier en France à offrir de telles prestations « VIP ». Christophe Lambert revenait sur ce terme en affirmant que les expériences du même type en Angleterre étaient le plus largement fréquentées par les étudiants et les chauffeurs de taxi ! Ce projet, expérimental, coûteux, est voué au succès pour ses initiateurs qui misent sur la prévision de 700.000 entrées la première année. La construction de huit complexes est planifiée jusqu’en 2020, avec un premier à Marseille dont l’ouverture est prévue en 2015. Souhaitons que les nombreuses fluctuations financières d’EuropaCorp ne compromettent pas ces objectifs audacieux.
Au départ réticents au projet, pour protéger les salles locales, les élus locaux et les promoteurs d’Aéroville se sont ralliés à la volonté d’EuropaCorp de les rejoindre. Un pari qui est une véritable gageure, pour un centre commercial nouvelle génération, décentré de Paris, mal desservi par les transports. Cela l’est peut être encore plus pour un cinéma, dont l’ambition est d’offrir une nouvelle pratique de ce spectacle pour les spectateurs. Mais les autres complexes cinématographiques détenus par les géants UGC et Gaumont, ne sont-ils pas eux aussi souvent à l’extérieur des centres urbains ? Les cibles visées par Aéroville, et donc EuropaCorp, sont les populations habitant toute la partie nord de la région, car peu pourvue en commerces. Une deuxième est composée des employés de l’aéroport, une troisième et dernière est constituée d’une clientèle d’affaires ou touristique qui dort à proximité de l’aéroport sur Roissy et Villepinte.
Lieu de vie
Dans sa présentation, Christophe Lambert, directeur général d’EuropaCorp a insisté sur la conception de « multiplexes nouvelle génération qui ont fleuri un peu partout en Europe, en Angleterre, nés en Israël, puis en Europe de l’Est, et en Europe du Nord ». Christophe Lambert a développé les objectifs d’EuropaCorp qui sont de « réinventer la façon d’aller au cinéma (…) Aujourd’hui, l’offre de cinéma à domicile s’est tellement développée, qu’il faut donner envie aux gens de revenir dans les salles. Pour ça, il faut créer des lieux de divertissements ». Le concept développé par le directeur général d’EuropaCorp et Luc Besson est de faire du multiplexe un lieu de vie, où l’on vient voir un film, sans savoir obligatoirement lequel par avance, mais avant tout profiter des offres : bar, restauration, bandes-annonces et extraits de spectacles ou de compétitions sportives diffusés sur grands écrans… dans un espace lounge libre d’accès.
Segmentation
Pour Christophe Lambert « c’en est fini du ticket unique, du prix unique, du fauteuil unique et de la salle unique. Aujourd’hui, on choisi non seulement son film, mais aussi la salle où on veut voir son film et son fauteuil ». Ainsi, Europacorp a fait le choix de la segmentation, avec des prix allant de 10 à 25 euros, selon les prestations. Deux salle dites « First » sont de « véritables salons » de 43 à 87 fauteuils « dignes d’une 1re classe d’Air France, inclinables, équipés d’iPad pour commander son saumon, ses blinis, son champagne, servis à votre place.» Un salon privatif attenant permet de rester après le film, meublé par des designers de Los Angeles, où l’on peut boire un verre et se restaurer. Deux salles de prestige, dont l’« Europamax » avec un écran de 18 mètres de base, sont équipés de projecteurs 4K (qui donne la plus haute définition de l’image accessible aujourd’hui) et du système sonore Dolby-Atmos, d’une incroyable définition avec 60 haut-parleurs répartis dans la salle (seuls le Pathé Wepler à Paris et une salle à Bordeaux en sont équipés, le complexe EuropaCorp étant le premier à avoir deux salles bénéficiant du système Atmos). Ces salles sont dédiées aux films de cinéma bien sûr, mais aussi à la retransmission de spectacles vivants, opéras, concerts, one man shows, mais aussi du sport en 3D. Pour ces derniers, la salle permet de se déplacer, voire de danser, avec un bar accessible à tout moment. La particularité de ces salles est également d’avoir un premier rang muni de véritables sofas, sur lesquels l’on s’allonge pour voir le film, une position qui compense la proximité de l’écran. Dans le fond, sont installées des loges, équivalent des business class dans les avions, avec la possibilité de commander un certain nombre de prestations. Huit complexes d’ici 2020
La séance terminée, la possibilité de continuer le film est offerte par une boutique où sont vendus des produits dérivés du cinéma et notamment des films projetés dans leur actualité.
Très ambitieux, le pari d’EuropacCorp, qui recoupe quelque peu celui de MK2, passé de la production, à la distribution, puis à l’exploitation, est le premier en France à offrir de telles prestations « VIP ». Christophe Lambert revenait sur ce terme en affirmant que les expériences du même type en Angleterre étaient le plus largement fréquentées par les étudiants et les chauffeurs de taxi ! Ce projet, expérimental, coûteux, est voué au succès pour ses initiateurs qui misent sur la prévision de 700.000 entrées la première année. La construction de huit complexes est planifiée jusqu’en 2020, avec un premier à Marseille dont l’ouverture est prévue en 2015. Souhaitons que les nombreuses fluctuations financières d’EuropaCorp ne compromettent pas ces objectifs audacieux.
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