"Escobar" ou la légende noire du narcotrafiquant

Dans le film Escobar, qui sort mercredi 18 avril au cinéma, le comédien Javier Bardem a bien la tête de l'emploi, celui d'un des plus grands criminels et trafiquants de drogue de l'histoire. Sa devise : l'argent ou le plomb. Autrement dit, tout représentant de l'autorité doit payer ou être tué. Son pays, la Colombie, sombre dans la guerre civile. Pendant vingt ans, des dizaines de milliers de Colombiens tombent sous les balles des cartels.

Robin des Bois des favelas

En 1989, grâce à la cocaïne, Escobar devient l'un des hommes les plus riches du monde. Ses villas, son zoo privé sont célèbres partout. Son pouvoir semble alors sans limites. Face à l'Amérique, Escobar se vit aussi comme un patriote, un bienfaiteur de son peuple, sorte de Robin des Bois des favelas, qui va tant fasciner la journaliste star du pays incarnée par Penelope Cruz jusqu'à ce qu'ils deviennent amants. Sa carrière criminelle s'achève en décembre 1993. Escobar est abattu par la police comme n'importe quel voyou. Mais ses obsèques rassemblent encore 25 000 de ses compatriotes, preuve du double visage de ce personnage.