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<i>Entre les murs</i> sur les écrans

Depuis le festival de Cannes, tout le monde en parle. Entre les murs de Laurent Cantet, qui a décroché la Palme d'or en mai dernier, sort enfin sur les écrans. Un film très attendu parce qu’il évoque un sujet d’actualité, l’école d’aujourd’hui.
Article rédigé par Elsa Nathan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
&nbsp; (Radio France © France Info)

C’est la sortie cinéma du jour. Le film de Laurent Cantet, Entre les murs, va pouvoir rencontrer son public. Cette histoire toute simple et tellement française qui avait enthousiasmé le jury du Festival de Cannes au point de lui décerner la Palme d’or, était très attendue.

Des projections ont bien eu lieu ça et là, mais peu d’extraits ont été diffusés. Mais dès sa projection à Cannes et les éloges du président du Jury, Sean Penn, le film a suscité le débat. Entre les murs évoque en effet un sujet d’actualité, l’école, en dressant le portrait d’une classe de quatrième dans un collège de Zone d'Education Prioritaire (ZEP), dans le 20e arrondissement de Paris.

Entre documentaire et fiction, il met en scène un professeur de français, François Bégaudeau -auteur du roman éponyme dont il s'inspire-, et des élèves de 13 à 15 ans, aux origines géographiques et sociales multiples, d'une classe de quatrième.

Une "caisse de résonance" aux difficultés et aux inégalités sociales qui marquent la société française, “une écriture magique”… Les critiques sont unanimes. Au point que la mairie de Paris a décidé d’offrir 10.000 places au collège de ZEP pour les enseignants emmènent leurs élèves voir le film.

Par contre le ministère de l’Education nationale, pas très enthousiaste, n’a donné aucune consigne sur l’utilisation en classe de cette palme d’or.

Les jeunes comédiens qui aujourd’hui ont repris le chemin de l’école sont fiers de ce succès, même s'ils reconnaissent avoir quelque peu surjoué leur rôle. Elèves et réalisateurs espèrent que le film renverra une meilleure image des collèges de ZEP.

Hasard du calendrier, la sortie du film correspond à la première “journée du refus de l'échec scolaire”. A cette occasion, l'AFEV, l'association étudiante pour la ville, sort un baromètre sur les facteurs de l'échec scolaire, une enquête réalisée auprès de 700 jeunes, écoliers et collégiens. Elle propose déjà un accompagnement éducatif des élèves en difficulté.

Le succès dépasse en tout cas la France. Il a été largement vendu à l’international et fera même l’ouverture du 46e Festival du film de New-York, à la fin du mois. On parle d'ailleurs de lui pour représenter la France à la prochaine cérémonie des Oscars.

Elsa Nathan

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