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En attendant la Palme d’or…

Après dix jours de projection, le jury du 62e Festival de Cannes s’est retiré pour délibérer. A quelques heures de la proclamation du palmarès, la Croisette bruisse de rumeurs et les pronostics vont bon train : après Laurent Cantet, qui avait décroché la Palme d’or l’an dernier avec "Entre les murs", à qui échouera cette année le précieux trophée ?
Article rédigé par franceinfo
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Jusqu’au palmarès, la Palme est à l’abri dans les coffres du joaillier suisse Chopard qui ne livre qu’à la dernière minute le précieux trophée réalisé en or 24 carats, coulé à la main dans un moule en cire, puis fixé sur un cristal de roche taillé en forme de diamant. Le joaillier suisse fournit gracieusement, chaque année, cette Palme d’une valeur de 20.000 euros. Une seconde Palme d’or non datée, est toujours en réserve en cas d’accident matériel de dernière minute, ou de Palme ex-aequo. Depuis 2000, deux mini-palmes, modèles réduits de leur célèbre ainée, récompensent les prix d’interprétation féminin et masculin.

Les jurés sont maintenant réunis en concile pour délibérer. Entourés de la présidente Isabelle Huppert, ils ont rejoint la villa Domergue, une superbe propriété des hauteurs de Cannes protégée des tumultes de la Croisette, et mise à leur disposition par la ville pour leurs délibérations à huis-clos. Les jardins en terrasses, ponctués de bassins et de cascades, se prêtent particulièrement à la prise de grandes décisions. Les jurés y sont d’ailleurs aux petits soins : des espaces individuels de repos y ont même été prévus.

Audiard, Campion, Almodovar, Resnais ?

S’ils suivent les engouements de la presse française et internationale présente sur la Croisette depuis dix jours, "Un prophète" de Jacques Audiard devrait décrocher la Palme d'or, ce qui en ferait le deuxième film français à obtenir la plus haute récompense en deux ans - un fait sans précédent.

"Bright Star", qui marque le retour de la Néo-Zélandaise Jane Campion à Cannes – Palme d’or en 1993 pour "La leçon de piano", ou "Etreintes brisées" de Pedro Almodovar sont les outsiders les plus sérieux pour la presse internationale, si l'on en croit le classement publié quotidiennement par la revue Screen, qui s'est interrompu mercredi. La presse française plébiscite également le dernier opus du réalisateur espagnol et "Les herbes folles" d'Alain Resnais. Quant aux bruissements de la Croisette, ils évoquent également "A l'origine" du Français Xavier Giannoli.

Comme quoi, ce ne sont pas les grands noms - Quentin Tarantino, Ang Lee et Lars von Trier - qui font figure de favoris. A l'issue du palmarès dévoilé ce soir et à vivre en direct sur France Info (voir ci-dessous), le traditionnel film de clôture sera projeté aux Festivaliers. Il s'agit cette année du nouveau long-métrage consacré à Coco Chanel, il est signé Jan Kounen.

Enfin, à quelques heures du clap de fin, hôteliers, restaurateurs et responsables du Festival tirent les premiers bilans, financiers ceux-là : comme chaque année, les 7.500 chambres dont dispose la ville ont affiché un taux de remplissage proche des 95%. Malgré des séjours plus courts et un renouvellement plus rapide des délégations de visiteurs, les retombées économiques du Festival de Cannes devraient dépasser, cette année encore, les 180 millions d’euros.

Gilles Halais, avec agences

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