La région Paca refuse de subventionner un documentaire produit par Denis Robert
Programmé ce lundi soir sur France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur, "Cogolin ville à vendre" avait obtenu, sur dossier, un avis favorable du comité d'experts de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur pour bénéficier d'une subvention de 20.000 euros au titre d'une aide donnée en partenariat par la région et le Centre national du cinéma, a-t-on expliqué lundi à l'AFP dans l'entourage du président de Paca Renaud Muselier.
"Mais il s'agit d'un avis consultatif, et ensuite on tranche à l'exécutif", a-t-on poursuivi de même source : en l'occurrence, en vertu de la volonté de ne subventionner aucun "documentaire politique" depuis le début de la mandature de la droite en 2015, il a finalement été décidé de ne pas suivre cet avis.
Robert dénonce "un mensonge éhonté" et "un tripatouillage politique"
"C'est un mensonge éhonté", s'est indigné Denis Robert auprès de l'AFP, dénonçant une "négation du travail des experts" de la commission et un "tripatouillage politique" au profit de Marc-Étienne Lansade, qui siège également au conseil régional. "Ils essaient de se justifier de manière totalement +foireuse+", accuse le journaliste et producteur, qui dénonce "une intervention intolérable du politique sur le culturel".Denis Robert met notamment en avant le cas de plusieurs documentaires traitant de politique et subventionnés par la région qui assure de son côté qu'il s'agit de décisions prises par la majorité précédente, socialiste. Le journaliste a assuré à l'AFP avoir "l'absolue certitude" que cette décision était due à une intervention de Marc-Étienne Lansade.
Lansade se défend
Des accusations "totalement ridicules", a réagi l'intéressé, interrogé par l'AFP. "Si la région n'a pas envie de subventionner du matraquage et du bourrage de crâne politiques, c'est une saine attitude", s'est-il aussi félicité. "On ne m'a pas demandé mon avis sur cette décision", a assuré celui qui reconnaît soutenir la politique menée par Renaud Muselier à la région "de manière constructive et sans être d'accord avec tout", depuis qu'il a quitté le Front national."Ce n'est pas parce qu'il s'agit de Lansade et Cogolin, ç'aurait été la même chose avec Estrosi et Nice", a-t-on encore assuré dans l'entourage de Renaud Muselier. "Il n'y a pas eu de subvention (pour des documentaires politiques) depuis le début de la mandature, et il n'y en aura pas."
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