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Décès de l'Egyptienne Faten Hamama, icône du cinéma arabe

L'actrice égyptienne Faten Hamama, une icône du cinéma arabe et ex-femme du célèbre acteur Omar Sharif est décédée samedi à l'âge de 83 ans. C'est ce qu'a annoncé son fils Tarek, né de son union avec Omar Sharif, sans préciser les causes du décès.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Faten Hamama (à droite) avec Omar Sharif en 1954 dans "Ciel d'Enfer" de Youssef Chahine.
 (Archives du 7e art / Photo12 / AFP)

Ll'agence officielle Mena a indiqué que "la grande dame de l'écran arabe", telle qu'elle était surnommée, a souffert "d'un problème de santé soudain qui a entraîné son décès". D'après Mena, elle avait déjà été victime "il y a plusieurs semaines d'un problème de santé qui avait nécessité son transfert à l'hôpital" avant de rentrer chez elle.

Une immense carrière entamée précocement

Mme Hamama avait sept ans lors de ses premiers pas au cinéma. Elle est apparue dans une centaine de films et a travaillé avec certains des plus grands réalisateurs égyptiens, dont Youssef Chahine. Elle a partagé maintes fois l'affiche avec son ex-mari d'origine égyptienne Omar Sharif qui s'était converti à l'islam pour l'épouser en 1955. Le couple avait par la suite divorcé en 1974 alors que l'acteur, déjà célèbre en Egypte, lançait sa carrière à Hollywood.

Mais cela n'avait pas empêché Omar Sharif de la décrire comme le seul amour de sa vie. Le couple reste jusqu'à ce jour l'un des plus glamours et les plus charismatiques du cinéma égyptien. Ils avaient notamment joué ensemble dans "Le Fleuve de l'amour" (1961), une adaptation du célèbre roman de Léon Tolstoï "Anna Karenine".

Comédies romantiques mais aussi films engagés

La carrière de Faten Hamama, l'une des figures de l'âge d'or du cinéma égyptien, a connu son apogée entre les années 1950 et 1970. Elle a joué aussi bien dans des comédies romantiques, notamment face au "crooner" de la chanson arabe, le célèbre Abdel Halim Hafez, que dans des films engagés, dénonçant les inégalités sociales ou défendant les droits des femmes.

Son film "Je veux une solution" (1975), qui narre le parcours de combattant d'une Egyptienne tentant d'obtenir le divorce de son mari, avait d'ailleurs permis une révision de la législation pour permettre aux femmes de demander le divorce.
Faten Hamama lors d'une visite au Liban en 2001.
 (Ramzi Haida / AFP)
Une grande dame, couronnée actice égyptienne "la plus importante"

Cette brune élégante, célèbre pour sa grâce et sa douceur, était également modeste et se montrait discrète sur sa vie privée. Elle a une fille aînée Nadia, née de son premier mariage avec le réalisateur Ezzedine Zoulfocar. Après son divorce de M. Sharif, elle s'était remariée avec le médecin Mohamed Abdel Wahab.

Plusieurs fois récompensée pour sa carrière prolifique, elle avait été choisie en 1996 comme "l'actrice la plus importante du pays" durant la commémoration du centenaire de la naissance du cinéma égyptien, selon le site spécialisé IMDb.

Réagissant à l'annonce de sa mort, la présidence a indiqué dans un communiqué que "l'Egypte et le monde arabe ont perdu un talent et une valeur artistique et créatrice, qui a enrichi l'art égyptien de ses oeuvres raffinées."

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