[DEAUVILLE] La station avant l'heure américaine
Un festival, c’est un peu comme une vraie de séance de cinéma. Avant l’heure ce n’est pas l’heure et après l’heure ce n’est plus l’heure. Deauville n’échappe pas à la règle. Les festivités ne commencent qu’à 19h avec une soirée hommage à l’acteur fétiche de Martin Scorsese, Harvey Keitel.
Pour les plus matinaux des festivaliers, le spectacle a commencé tôt. Le vent balayait les planches et le soleil pointait timidement son nez…
Les portes du CID n’étant pas ouvertes, l’attente débutait par un café non loin de "La Mer" – et ce sans Julio Iglesias, pour les amateurs de La Taupe – à 10,80,€ un tarif somme toute mesuré en tant de crise dans le 21e arrondissement de Paris.
En même temps que les premiers festivaliers, arrivent aussi les membres du jury de la compétition. Premier à ce petit jeu là Sami Bouadjila qui en profitait pour se restaurer au Normandy, l’un des hôtels mythiques du festival normand. On pouvait apercevoir ensuite Philippe Découflé aussi pressé qu’un soir de cérémonie d’ouverture de JO... Anaïs Demoutiers faisait - elle - profiter de ses charmes un public conquis, la jeune actrice a de l’avenir sans nul doute.
D’autant que la Béart prévue pour animer la cérémonie d’hommage à ce bon vieux Harvey avait fait faux bond à l’organisation quelques heures plus tôt… Diva un jour, diva toujours.
Harvey Keitel lui avait choisi de prendre son temps pour arriver à destination. L’homme aux clefs d’or de l’hôtel Normandy lui ayant dégoté une bonne adresse culinaire du côté de Lisieux.
Du coup, le festivalier se restaurait lui aussi en goûtant une blanquette de lotte et son jus de langoustines, histoire de faire couleur locale.
Dans l’après midi, Harvey, ayant fini de digérer - en vieux briscard de la pellicule - évitait la foule qui l’attendait devant son hôtel, en passant par derrière … et en se précipitant dans sa chambre au premier étage. Seuls ses bagages, profitaient un peu de l’air normand.
Face à la mer, le festivalier n’avait plus qu'à attendre qu’on l'accrédite, en espérant que l’on n’écorche pas son nom… L’attente fut longue mais fructueuse et au prix d’un duel au soleil avec une charmante représentante du festival à la moue boudeuse...
Ne reste plus dès lors qu’à patienter. Le tapis rouge va bientôt s’ouvrir aux stars et aux paillettes, sans quoi le festival du film américain de Deauville ne serait plus vraiment américain.
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