Cinquante ans après la mort de Bourvil, Lille rend hommage au comédien de "La Grande Vadrouille"
À l'occasion du cinquantième anniversaire de la mort d'André Bourvil, le palais Rihour à Lille accueille jusqu’au 4 octobre 2020 une exposition entièrement consacrée à la carrière du comédien.
Par son talent et sa modestie, il a marqué l'après-guerre cinématographique, passant du rire aux larmes avec une égale maîtrise. Cinquante ans après sa mort, André Bourvil (1917-1970) est mis à l'honneur à Lille. À l'occasion du festival Cinécomédies, le Palais Rihour de Lille accueille l’exposition : Le Cinéma de Bourvil jusqu'au dimanche 4 octobre 2020. Quelque 500 objets et documents d'archives offrent au public un regard nouveau sur le comédien.
Un monument du cinéma français
De ses premiers pas au cinéma avec Pas si Bête (1946), jusqu'à ses derniers tournages dans Le Mur de l’Atlantique (1970) en passant par Le Corniaud ou La Grande Vadrouille, le visiteur chemine avec délice dans la carrière cinématographique d’André Bourvil. Une épopée qui le mène en 1956 au Festival de Venise où il recoit la Coupe Volpi, le grand prix d’interprétation pour son rôle dans La Traversée de Paris. Photos, souvenirs de tournage, extraits de films, le parcours permet de découvrir ou redécouvrir ce monument du cinéma français à travers des archives, pour certaines inédites. "J'ai découvert des films dont j'ignorais l'existence", confie un visiteur. L'exposition présente deux pièces maîtresses : une reconstitution du bureau de travail du comédien et la fameuse coupe Volpi de Venise.
Sous les feux des projecteurs en toute modestie
S'il incarne des personnages qui se distinguent par leur gentillesse et leur naïveté, Bourvil a su également briller dans des prestations à contre-emploi. On le découvre manipulateur et oppressant dans Le Miroir à deux faces (1958) avec Michèle Morgan, et fourbe en Thénardier dans la version des Misérables (1957) de Jean-Paul Le Chanois.
Acteur aux côtés des plus grands, Gabin, Louis de Funès, Belmondo, Fernandel, Lino Ventura, Bourvil a toujours fait preuve d'une grande modestie. À propos de sa carrière et de ses récompenses, il déclarait d'ailleurs : "J'ai eu le prix à Venise, j'en suis pas mal fier, mais je ne confonds pas vitesse et précipitation, Bourvil et Sarah Bernhardt. Le rire dans la qualité c'est ce que je voudrais pouvoir faire. L'imbécile heureux, voilà mon emploi."
Une pudeur constante très appréciée de ses proches. Annie Cordy disait de lui : "Il était simple, avec un bon sens paysan qui ne l'a jamais quitté, se cultivant au fil des années mais ne changeant pas sa façon d'être, il avait gardé les amis de ses débuts."
Des projections et rencontres autour de l’exposition se tiendront durant le festival Cinécomédies, du 30 septembre au 4 octobre 2020, en présence du fils de Bourvil, Dominique Raimbourg.
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