Cinéma : le documentaire "Atelier de conversation" en salles mercredi prochain

C'est une bulle nichée au milieu des tuyaux, une bulle de rencontres construite dans le centre Pompidou, en plein coeur de Paris. Chaque vendredi soir, des hommes de tous milieux, de tous pays, viennent y échanger leurs mots et leurs émotions. De cette expérience est né un film : Atelier de conversation. On y croise côte à côte un juge turc, un calligraphe irakien, une boulangère japonaise, un dentiste syrien. Comme eux, le réalisateur, autrichien, a fréquenté pendant un an cet atelier de conversation qui est un ilôt de convivialité.

"Il n'y a pas d'étrangers, il n'y a que des gens qu'on ne connaît pas encore"

Certains soirs, c'est l'atelier qui rit, d'autres soirs l'atelier qui pleure. Les émotions se libèrent. Tous ont en commun la barrière de la langue, et la fragilité de leur situation. Pour le réalisateur, "Justement, on n'est pas classifiés ou jugés, comme c'est souvent fait par des politiciens, qui parlent d'une masse d'immigrés comme d'une masse dangereuse. Moi je montre dans mon film des individus", analyse Bernhard Braunstein. "Il n'y a pas d'étrangers, il n'y a que des gens qu'on ne connaît pas encore", dit ce film. Devant sa caméra, cet atelier de conversation fait office de trait d'union.