Cinéma : "Gimme Danger", la lettre d'amour de Jim Jarmusch aux Stooges
Dans "Gimme Danger", Jim Jarmusch retrace l'histoire des Stooges, emmenés par un personnage définitivement à part : Iggy Pop. Le groupe de Detroit a laissé une trace, et un son, indélébiles, avec une rage hors du commun ; Jim Jarmusch laisse parler le fan qui est en lui.
Detroit, fin des années 1960. Un groupe de jeunes furieux vient secouer le rock and roll avec à leur tête Jim Osterberg, tout droit sorti de la caravane de ses parents, fine liane musculeuse se déhanchant sur scène tel un iguane : Iggy Pop.
Jim Jarmusch avait 18 ans quand les Stooges ont explosé, cela suffit à marquer un homme à vie. A travers des images d'archives, des anecdotes relatant la fureur des concerts du groupe profondément influencé par le MC5, le réalisateur rend un hommage appuyé. Non pas à l'image d'un Scorsese racontant l'itinéraire de Bob Dylan par le passé, mais comme un fan de rock, sale, méchant et enfiévré.
Gimme Danger ressemble plus aux Stooges qu'au cinéma de Jarmusch, déjà auteur d'un documentaire sur Neil Young, Year Of The Horse, il y a 20 ans. Une oeuvre de fan, magnétisée par un personnage exceptionnel, Iggy Pop, seul survivant originel de cette épopée rageuse.
Gimme Danger, de Jim Jarmusch. En salles actuellement.
Gimme Danger : Music From The Motion Picture (Rhino Records). Album disponible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.