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Cinéma : avec "Alien : Covenant", Ridley Scott veut renforcer le mythe mais se perd

"Alien : Covenant", de Ridley Scott, sort ce mercredi dans les salles obscures. Le film raconte ce qui a précédé le "Alien" devenu culte. Un discours ambigu proche des créationnistes américains.

Article rédigé par Thierry Fiorile
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Ridley Scott à la première mondiale de  "Alien: Covenant", à Londres, le 4 mai 2017. (NEIL HALL / X02954)

Revoilà Alien, le monstre le plus répugnant de toute l'histoire du cinéma. Alien : Covenant, de Ridley Scott, sort en salles mercredi 10 mai. C'est la suite de Prometheus, donc on se rapproche un peu plus des origines du premier Alien, sorti en 1979. Pour rentabiliser au mieux sa franchise, le réalisateur américain a choisi d'étirer le préquelle plutôt que de faire des suites. Il fait le pari qu'en racontant ce qui a précédé le Alien devenu culte, il renforce le mythe.

La création en question

On apprend donc dans cet épisode l'origine du monstre, l'expédition spatiale en quête, après Prometheus, d'une planète accueillante pour la peupler d'humains se dérouter vers un astre trop beau pour être honnête. Évidemment ça dérape.

Le climat anxyogène fonctionne mais Ridley Scott réchauffe, sans retenue, ses veilles recettes et abuse du copier-coller avec l'Alien originel. À ce jeu-là, Katherine Waterston n'est pas Sigourney Weaver et tout le film repose sur les larges épaules de Michael Fassbender dans le double rôle de l'androïde, un gentil et un méchant.

Ce manichéisme se perd dans des considérations fumeuses sur la création. Ridley Scott semble dénoncer la capacité de l'homme à se prendre pour Dieu tout en tenant un discours ambigu, proche des créationnistes américains qui nient la théorie de l'évolution.

Réécoutez la critique cinéma de Thierry Fiorile : "Alien : Covenant", de Ridley Scott

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