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"Chez Nous", le film de Lucas Belvaux qui déplaît au FN

Le prochain film du cinéaste belge Lucas Belvaux provoque l'ire des dirigeants du Front national. Florian Philippot, qui n'en a vu que la bande annonce mise en ligne le 30 décembre, le dénonce comme un long-métrage "anti-Front national". "Chez Nous" est attendu le 22 février sur les écrans français.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Irène Jacob dirige un parti d'extrême droite dans "Chez Nous" de Lucas Belvaux.
 (Copyright Jean Claude LOTHER - Synecdoche Artémis Productions)

De quoi parle le film ?

Le film suit le parcours d'une infirmière à domicile interprétée par Emilie Dequenne vivant dans une ville du Nord appelée Hénard.  Elle est approchée un jour par des dirigeants d'un parti d'extrême droite, le "Bloc patriotique" qui lui propose d'être sa candidate aux municipales. Le parti en question est dirigé par une femme, interprétée par Catherine Jacob.


Que lui reproche le FN ?

Invité du "Grand Rendez-vous" i-Télé-Europe 1-Les Echos,  le vice-président du Front national Florian Philippot a dénoncé le film comme "anti-Front national" sur la foi de sa seule bande annonce.

Pour lui, il est "scandaleux" qu'un film "clairement anti-Front national" sorte (le 22 février) à deux mois du vote (pour la présidentielle). Il propose du coup de "mettre le budget de ce film sur les comptes de campagne de nos adversaires". 

https://twitter.com/f_philippot/status/814916513283063808

De son côté, Steve Briois, autre vice-président du FN et maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), a réagi sur Twitter en qualifiant le film de "navet" et l'actrice Catherine Jacob de "pot à tabac" "caricaturant" Marine Le Pen.
 

Lucas Belvaux défend un film "citoyen"

 "Ce n'est pas un film militant, c'est un film engagé, un film citoyen, fait pour provoquer la discussion, pas pour provoquer le FN ou la peur du Front national", a réagi Lucas Belvaux dans l'émission Bourdin-Direct sur RMC/BFMTV (voir ci-dessous).

"Ce n'est pas tant un film anti-FN qu'un film sur le discours populiste et sur comment les gens s'engagent en politique. Ce sont les électeurs qui m'intéressent, pas les partis politiques", a ajouté le réalisateur belge.

"Philippot n'a vu que la bande annonce, donc c'est une polémique à peu de prix qui évite le débat sur le fond du film. Ce qui m'amuse dans la réaction de Philippot et de Steeve Briois, c'est qu'ils me taxent de caricature, alors que mes personnages sont moins caricaturaux qu'eux. La brutalité de leurs discours m'a surpris", a ajouté le cinéaste.

 


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