Charlize Theron critiquée pour avoir comparé l'intrusion des médias à un "viol"
Interrogée par la chaîne de télévision Sky News pour savoir si elle avait l'habitude de chercher son nom dans le moteur de recherches Google afin de lire les commentaires faits sur elle, elle a répondu: "je ne fais pas ça, c'est ce qui me sauve. Quand vous commencez à vivre dans ce monde, et à faire ça, vous commencez, je pense, à vous sentir violée".
"Vous savez, quand ça touche votre fils et votre vie privée (...) Certaines personnes peuvent prendre plaisir à tout ça mais il y a certaines choses dans ma vie que je considère comme particulièrement sacrées et je suis très protectrice vis-à-vis d'elles", a ajouté l'actrice de 38 ans qui a adopté en 2012 un petit garçon.La métaphore qui banalise "les violences sexuelles"
Ces commentaires ont suscité l'émoi d'associations de défense des victimes de violences sexuelles et des réactions indignées sur twitter. "J'ai été violée il y a sept ans, je me souviens d'avoir pensé 'c'est comme d'être prise en photo sans maquillage'", a ainsi ironisé une jeune femme sur Twitter ajoutant dans un second tweet: "désolée #Charlizetheron mais tu t'es trompée, dire que l'intrusion de la presse est 'comme un viol' c'est comme dire qu'avoir son mail piraté, c'est comme un meurtre #JamaisPlus".
Pour Katie Russell, porte-parole de l'association Rape Crisis in England qui vient en aide aux victimes de viol, "quand quelqu'un utilise le viol comme métaphore pour des questions moins graves (...) cela banalise les violences sexuelles".
L'actrice, oscarisée en 2003 pour "Monster" et photographiée ces derniers jours à Londres au bras de son compagnon, l'acteur américain Sean Penn, a vécu un drame familial dans sa jeunesse quand sa mère a abattu, en état de légitime défense, son père alcoolique qui l'avait agressée. En 1999, elle a participé à la campagne sud-africaine "les vrais mecs ne violent pas" en enregistrant un spot dans lequel elle rappelait qu'une femme était violée toutes les 26 secondes en Afrique du Sud.
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