: Vidéo François Ruffin dénonce les délocalisations : "On a même perdu les chips ! Si on n'arrive pas à garder les patates chez nous, vous imaginez un peu !"
Après avoir été récompensé du César du Meilleur documentaire pour "Merci Patron!", le cinéaste, également candidat aux législatives dans la Somme, était l'invité du 19/20 de France 3 Picardie samedi soir.
C'est à un double titre que François Ruffin était l'invité du 19/20 de France 3 Hauts de France samedi soir. D'abord comme réalisateur fraîchement récompensé, la veille, du César du meilleur documentaire pour son film Merci Patron !, ensuite comme candidat aux législatives dans la 1re circonscription de la Somme. Le journaliste, qui passe pour l'un des initiateurs du mouvement Nuit Debout portait d'ailleurs son T-shirt de campagne où était inscrit : "Picardie debout !" avec François Ruffin". Il a une nouvelle fois dénoncé les délocalisations qui touche son département, y compris celle des "chips", dans un département très attaché à la culture de la pomme de terre.
C'est à cause de la construction européenne-là, a-t-il déclaré, "qu'on a des délocalisations en série. On a évoqué Whirpool [usine qui va fermer en 2018 pour être délocalisée en Pologne], mais auparavant chez Whirlpool, il y a quinze ans,, c'était le lave-linge qui partait en Slovaquie, Continental qui est parti en Roumanie, Goodyear qui est parti en Pologne. On a même perdu les chips ! Si on n'arrive pas à garder les patates chez nous [en Picardie], vous imaginez un peu !"
"Je souhaite que la gauche se rassemble au maximum"
Interrogé pour savoir s'il soutenait Jean-Luc Mélenchon ou Benoît Hamon pour la présidentielle, le rédacteur en chef du journal Fakir a répondu: "Plutôt Jean-Luc Mélenchon", avant d'ajouter : "maintenant je souhaite que la gauche se rassemble au maximum pour qu'elle porte un espoir dans le pays. Et je suis plutôt pour un combat plus franc avec la finance et pour une rupture plus franche avec la direction qui est celle de l'Union européenne".
L'usine d'Amiens de Whirlpool, précise France 3 Hauts de France, "employait encore 1 300 personnes en 2002, avant une succession de plans sociaux. Aux 290 salariés s'ajoutent 250 intérimaires employés quasiment en permanence et une centaine de salariés du sous-traitant pour les plastiques, Prima, installé sur le site même de l'usine, rappellent les syndicats".
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