Roman Polanski renonce à présider les César : "une bonne nouvelle" pour le collectif féministe La Barbe
Roman Polanski a renoncé, mardi, à présider les César. Plusieurs associations avaient lancé une pétition contre cette fonction attribuée au réalisateur, accusé du viol d'une adolescente en 1977. Sur franceinfo, Alice Coffin, membre du collectif féministe La Barbe, s'est montrée satisfaite de cette décision.
Le réalisateur franco-polonais Roman Polanski a annoncé, mardi 24 janvier, qu'il renonçait à présider la prochaine cérémonie des César. Plusieurs associations avaient lancé une pétition pour sa destitution, dénonçant le choix du réalisateur accusé du viol d'une adolescente de 13 ans, en 1977, en Californie.
"Le fait que Polanski renonce est une très bonne nouvelle" a estimé Alice Coffin, membre du collectif féministe La Barbe, sur franceinfo. Cela "montre la puissance, l’efficacité des mobilisations féministes", a-t-elle ajouté.
Mais pour elle, "cela ne change rien à l’attitude générale de l’académie des César". "J'attends un peu leur réaction" a-t-elle affirmé. "Ce qui demeure, c’est la stupéfaction face à cette décision-là, qu’ils aient pensé que ça allait passer tranquillement de nommer Roman Polanski président de la cérémonie et que ça n’allait pas provoquer de réaction", s'est-elle indignée, avant d'ajouter : "Cela montre leur mépris pour tout ce qui peut concerner les droits des femmes".
Pas de différence entre l'artiste et l'homme
Selon elle, "ce n’est pas une différence entre l’artiste et l’homme qu’a tenté de faire l’académie des César, c’est du rapport de force". Alice Coffin pense qu'il y avait, "une volonté d’afficher sa solidarité" avec le réalisateur. Elle interprète le choix de l'académie des César comme un message disant "On est un monde au-dessus des lois, de l’opinion, on fait ce qu’on veut".
Elle a également trouvé "dommage" le peu de soutien des personnalités politiques dans cette affaire et estime "important qu’il y ait un lien entre le monde politique, médiatique, artistique et ce qui se passe dans les réseaux féministes". "J’espère que c’est le début d’un ensemble de nouvelles qui montreront qu’on ne peut pas faire n’importe quoi", a aussi affirmé Alice Coffin.
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