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César 2019 : le réalisateur de "Jusqu'à la garde", film favori, préférerait que ses acteurs soient récompensés plutôt que lui

La 44ème cérémonie des César s'ouvre vendredi 22 février. Le réalisateur de "Jusqu'à la garde", un des films favoris cette année était l'invité de franceinfo. Il souhaiterait que ses acteurs repartent avec une récompense.

Article rédigé par franceinfo
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Xavier Legrand a également été récompensé à la 24ème cérémonie des Lumières, meilleur premier film, pour "Jusqu'à la garde", le 4 février 2019. (ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP)

Tous les projecteurs sont tournés vers Xavier Legrand. Son film, Jusqu'à la garde est l'un des favoris de la 44ème cérémonie des César qui se déroule vendredi 22 février. Invité de franceinfo, le réalisateur de ce film choc sur les violences conjugales espère surtout que ses acteurs, Léa Drucker, Denis Ménochet et Thomas Gioria soient récompensés et reçoivent un César. Le premier long-métrage de comédien-cinéaste a rassemblé 380 000 spectateurs dans les salles de cinéma.

franceinfo : Dix nominations aux César, meilleur film, meilleur premier film, meilleurs acteurs, etc. Comment dort-on à la veille de la cérémonie ?

Xavier Legrand : Curieusement, j'ai trouvé le sommeil. C'est assez vertigineux, c'est assez stressant et en même temps, j'essaie d'accueillir cela comme une fête. Ce n'est que du bonheur en fait. Il n'y a pas de mal là-dedans. C'est un peu l'aboutissement et la fin de la vie du film, enfin dans toutes les démarches de présentations que j'ai pu faire. Ça fait un an pratiquement que je suis à l'étranger pour présenter le film. C'est en fait une sorte de fête de fin puisqu'on va tous se retrouver ensemble ce soir, donc c'est bien.

Vous êtes d'abord comédien, vous faites beaucoup de théâtre. C'est votre premier long métrage, qui est le prolongement de votre court-métrage déjà sur les violences conjugales, déjà avec les acteurs Léa Drucker et Denis Ménochet. C'est ce thème, ce genre de drame invisible qui vous a fait passer derrière la caméra ?

Oui bien sûr parce que c'est un sujet très compliqué, très difficile à aborder au cinéma, que j'ai beaucoup travaillé. En fait, pour moi, il était important de comprendre vraiment l'essence de ce problème de société avant d'écrire. Je voulais vraiment mettre les mains dans le cambouis. Donc j'ai fait énormément de recherches et d'investigations pour essayer de montrer l'insupportable et ce qu'on ne veut pas voir.

Un critique a dit de Jusqu'à la garde, "c'est Shining filmé par Pialat". Pialat, Kubrick, Hitchcock, ce sont des cinéastes que vous convoquez ?

Oui. Ce sont des cinéastes qui m'ont appris le cinéma. J'ai appris en regardant leurs films, parce que je n'ai fait aucune étude de cinéma. J'étais acteur, je n'ai fait que des études de théâtre. Donc j'ai un peu formé mon vocabulaire en regardant le leur. Ce sont des grands cinéastes et ça me fait plaisir qu'on les cite. Je le prends comme un vrai cadeau, une chance. Après, c'est intimidant bien sûr, c'est peut-être un peu exagéré mais ce sont des cinéastes qui m'ont inspiré.

Avec quel César voulez-vous repartir ?

J'aimerais que ce soit les acteurs qui repartent avec un César parce que Denis Ménochet, Léa Drucker, Thomas Gioria, aussi pour le meilleur espoir, donnent tellement d'âme et ils ont tellement investi de cœur dans le film que je trouve qu'ils le méritent.

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