Cannes 2018 : le retour du dissident iranien Jafar Panahi avec "3 Visages"
Jafar Pradahi a par ailleurs été récompensé, à Venise, Berlin ou Sarajevo. Fer de lance de la nouvelle vague iranienne, le cinéaste connaît bien des déboires avec le régime de Téhéran qui interdit la diffusion de ses films dans son pays, mais pas à l’extérieur. Il s’échangent toutefois sous le manteau en DVD.
Emprisonné, mais invité comme membre du jury cannois en 2010, il est maintenu en détention en Iran. Mêmes interdictions pour la Berlinale et la Mostra de Venise. A la fin de la même l’année, il est interdit de filmer et de quitter le pays. Il parvient tout de même à tourner clandestinement et à diffuser ses films à l’étranger. Il est toujours assigné à résidence et interdit de tournage. Le Festival a réclamé sa venue à Cannes pour présenter son film, mais aucune réponse n’est encore parvenue aux organisateurs. Son distributeur en France, Memento Films, a toutefois fait savoir qu'il ne sortira pas d'Iran.
Dans "3 Visages", le cinéaste revient sur la condition de la femme iranienne, à travers une jeune fille qui cherche à échapper à sa famille traditionnaliste.
LA FICHE
Réalisateur : Jafar Panahi
Pays : Iran
Acteurs : Jafar Panahi, Behnaz Jafari, Marziyeh Rezaei, Maedeh Erteghaei
Sortie : 6 juin 2018
Synopsis : Une célèbre actrice iranienne reçoit la troublante vidéo d’une jeune fille implorant son aide pour échapper à sa famille conservatrice... Elle demande alors à son ami, le réalisateur Jafar Panahi, de l’aider à comprendre s’il s’agit d’une manipulation. Ensemble, ils prennent la route en direction du village de la jeune fille, dans les montagnes reculées du Nord-Ouest où les traditions ancestrales continuent de dicter la vie locale.
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