Cannes 2016 : 5 conseils pour briller en tant que maître de cérémonie
Après l'annonce de Laurent Lafitte comme nouveau maître de cérémonie du 69e Festival de Cannes, l'acteur français a prévenu qu'il allait délivrer le 11 mai un discours d'ouverture empreint d'humour. Pour cela, Laurent Lafitte devrait prendre exemple sur Edouard Baer qui a ouvert en 2008 et 2009 le festival. Il faut amuser le public, mais ne pas trop accumuler les blagues, on reste tout de même dans un des festivals les plus importants au monde.
A Cannes, des stars, des films ont marqué l'histoire et donc il est normal de leur rendre hommage. En 68 éditions, le festival a su marquer les esprits et il est de bon ton de lancer un bref regard sur le passé pour mieux rebondir sur la compétition actuelle. Mais attention, à vouloir trop faire, les spectateurs peuvent s'y perdre dans les accumulations de références, à l'image du discours de Mélanie Laurent en 2011.
Ne pas délaisser le public confortablement installé dans le grand palais des Festivals et du Congrès. Le maître de cérémonie s'adresse évidemment aux téléspectateurs, mais aussi à ceux assis devant lui. Et pour qu'ils ne s'assoupissent pas dans leur fauteuil, rien de mieux que de les faire participer. Pour cela Lambert Wilson a bien su doser le degré de participation du public. En 2014, il avait entamé quelques pas de danse avec Nicole Kidman et l'année dernière il n'a pas voulu faire de jaloux en demandant à tout le monde de fermer les yeux et de rêver avec lui de Cannes, du festival et de cette croisette tant célébrée depuis des décennies.
C'est un conseil incontournable : lorsque les nommés reçoivent un prix, il faut savoir faire court, ne pas se perdre dans de longue phrases qui plombent l'ambiance festive. Pour le maître de cérémonie, c'est la même chose. En générale, le discours doit durer dans les trois minutes. Audrey Tautou, en 2013, avait légèrement débordé à une petite quatrième minute. Rien de grave, mais le texte préparé à l'avance, même s'il est bien écrit, perd un peu de son impact.
Le monde du cinéma fait rêver, il transporte le spectateur loin de son quotidien morose, mais parfois l'actualité est trop importante pour en faire abstraction. Une prise de position forte peut être bien perçue par le maître de cérémonie. A l'image de Kristin Scott Thomas en 1999, qui lors de son discours d'ouverture n'a pu s'empêcher d'évoquer la guerre des Balkans qui sévissait alors.
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