Cannes 2009 : Une grosse palme et des petites palmes
A Cannes, il y a moins de palmes que de palmiers. Mais contrairement aux apparences, il y a toujours deux palmes d'or chaque année sur la Croisette. La première, celle que le vainqueur du Palmarès brandit devant les caméras du monde entier, et qui fait de lui le réalisateur le plus comblé de la Quinzaine cannoise. On se souvient notamment du « cinéma » de Roberto Benigni. La seconde palme - elle - est gardée jalousement en réserve, en cas d'ex-aequo ou d'incident avec le premier trophée. La palme, choisie pour symboliser les palmiers qui bordent la Croisette , a été instaurée en 1955 pour remplacer le « Grand Prix » alors matérialisé par un diplôme accompagné d'une œuvre d’art. C'est une créatrice de bijoux, Lucienne Lazon, qui a dessiné sa première ébauche et c'est Robert Favre Le Bret qui lui a donné formes. Mais la palme ne s'impose pas d’emblée comme une évidence puisque la direction du Festival la supprime de 1964 à 1975 pour revenir au bon vieux parchemin des débuts. C'est le célèbre joaillier suisse Chopard qui fournit le trophée en or 24 carats qui a été redessiné par Caroline Gruosi-Scheufele. La tige, dont la fine courbure forme un cœur à sa base, supporte 19 feuilles sculptées à la main. Depuis 2000, il existe également deux mini-palmes qui sont attribuées aux meilleurs prix d'interprétations féminin et masculin. En 1987, recevant la palme d'or des mains du Jury pour « Sous le soleil de Satan » Maurice Pialat avait crié au public sous les huées « Si vous ne m'aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus ».
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