Cabourg 2016 : "Zinnia Flower", les combats intimes de deux survivants
"De l'art de consoler"
Ce film à l'écriture sensible et poétique emprunte les chemins du deuil et accompagne les deux "survivants" dans le combat intime qu'ils livreront l'un et l'autre face à cette nouvelle existence qui s'offre à eux. Puisqu'il faut sauver ceux qui restent, nos deux héros vivront en parallèle la solitude d un quotidien bouleversé, mais aussi les rites bouddhistes et cérémonies censés laisser partir les morts.Avec beaucoup de délicatesse le film s'interroge. Est-il possible que certaines âmes refusent de quitter la terre des vivants ? Comment vivre avec nos fantômes ? Que faire de leurs vêtements et de leurs effets personnels ? Combien de temps faut-il pour se détacher ? Est-ce d ailleurs possible ?
"Le bonheur dans les peines"
Sans pathos aucun, mais avec grâce, le réalisateur à l'écriture lumineuse racontera ainsi pourquoi Ming décide de défier le destin en partant seule en lune de miel, et comment quelques notes de piano dans une cage d'escalier sauvent peut-être Wei d'un passé qu'il refuse d'abandonner.Dans leurs appartements et leurs vies en métamorphose, Wei et Ming sont nos contemporains du bout du monde. Ils nous murmurent, et c'est ainsi, qu'après le 100e jour il n'est plus permis de pleurer. Que le bonheur se construit parfois dans la peine. Qui n'a pas souffert ne peut vraiment être heureux.
LA FICHE
Drame taïwanais de Tom Shu-Yu Lin - Avec Karena Lam, Chin-Hang Shih et Bryan Shu-Hao Chang
Synopsis : Le même jour, dans le même accident de voiture, Wei perd sa femme enceinte et Ming son fiancé, un événement dévastateur dont ils sont tous deux victimes. Selon certains rituels bouddhistes, il faut 100 jours pour faire le deuil.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.