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C'est le Printemps du cinéma, l’occasion de "vivre des expériences, d’essayer des choses"

L'opération de promotion du cinéma a débuté dimanche pour trois jours. Les séances sont à 4 euros pour inciter les spectateurs à revenir dans les salles obscures.

Article rédigé par franceinfo
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Lucien Jean-Baptiste lors de la 43e cérémonie des Césars le 2 mars 2018. (THOMAS SAMSON / AFP)

Le Printemps du cinéma a débuté dimanche 17 mars. Jusqu’à mardi, multiplexes et salles indépendantes accueillent le public pour 4 euros par séance. L’occasion pour Lucien Jean-Baptiste, acteur, réalisateur et ambassadeur de l'opération de "vivre des expériences, d’essayer des choses". Il défend sur franceinfo l’importance de sortir de chez soi, d’aller dans les salles pour renouer avec les émotions collectives, la "magie du cinéma", selon lui.

franceinfo : Le Printemps du cinéma, c’est l’occasion de trembler en salle ?

Lucien Jean-Baptiste : Oui, de trembler, de rire, de s’émouvoir. Il y a différentes façon de trembler mais globalement, c’est aussi surtout l’occasion d’aller au cinéma pour un prix très intéressant et de découvrir des films. Souvent, on me demande quel film il faudrait aller voir. Je dis non, il faut vivre des expériences, il faut essayer des choses. C’est-à-dire que vous avez peut-être l’habitude de voir des films d’auteur mais c’est peut-être l’occasion de voir un blockbuster américain et ça marche dans l’autre sens aussi.

Vous dites aussi vouloir contribuer à sauver les salles de cinéma ?

Oui. Ce n’est pas sauver le cinéma qui se porte très bien mondialement, c’est une industrie qui fonctionne très bien. Après, c’est une question de support. Aujourd’hui, il y a une démultiplication des supports entre les montres, les tablettes, les portables. Pour tous les gens qui se souviennent de la première fois où ils sont allés dans une salle de cinéma, c’est la première émotion, cette salle qui s’assombrit et tout ce qui s’y passe. Il y a un côté Proustien, c’est bien de garder ça. C’est des souvenirs d’enfance.

C’est aussi l’occasion d’une grande messe commune, c’est ensemble qu’on va vivre des émotions, c’est retrouver vraiment la magie du cinéma. Je ne pense pas que quand on regarde un film sur une tablette, on a ce petit étirement à la fin. On regarde à droite, à gauche, qui est notre voisin, notre voisine, peut-être notre future épouse. Voilà toutes ces petites choses, ces codes, qui font vraiment le cinéma.

Cette opération peut aider à ce que ces salles restent vivantes mais plus globalement, c’est vraiment de garder le principe d’aller au cinéma, de ne pas rester chez soi. Aujourd’hui, c’est tout sur le pouce. On ne va plus au restaurant, on ne va plus draguer, tout se fait par les applications. Essayons de résister encore un petit peu.

Quel est votre regard sur les plateformes de streaming ? Vos films ne sont ni sur OCS, ni sur Netflix.

Non, mais ce n’est pas une volonté de lutter contre ces plateformes. Ces plateformes doivent être complémentaires, elles ne doivent pas avaler le marché. Il faut faire très attention parce que sinon, il n’y aura plus de salles. Maintenant, les plateformes peuvent être utiles parce que l’industrie ne peut pas financer parfois tel ou tel projet. Si on peut se rabattre sur quelqu’un qui a une plateforme, c’est intéressant qu’un film existe grâce à cela.

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