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Berlinale : un Ours d'or très disputé
Un film chilien sur une sexagénaire divorcée épanouie, un huis clos du réalisateur dissident iranien Jafar Panahi et un drame sur les nouveaux riches roumains semblaient favoris pour le prestigieux Ours d'or de la Berlinale qui sera remis samedi soir.
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Voir notre papier sur l'Ours d'Or : "Child's Pose"
19 films sont en compétition de la 63e édition du festival de cinéma de Berlin, présidée par le réalisateur hong-kongais Wong Kar Wai et jugée "assez moyenne" par les critiques
Les femmes d'âge mûr étaient les vedettes de plusieurs films, célébrées par des cinéastes soucieux de montrer, quel que soit le pays, que vieillir peut aussi être l'occasion de renaître.
"Les réalisateurs semblent avoir découvert l'importance de la maturité et avoir eu envie d'explorer la face cachée des femmes qui vieillissent en beauté ou autrement", écrivait le magazine spécialisé Hollywood Reporter avant la remise de l'Ours d'or.
Sur ce thème, "Elle s'en va" de la réalisatrice française Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve, a été très applaudi lors de sa projection. Ce film, dernier à être présenté en compétition vendredi et l'un des trois à défendre les couleurs de la France, raconte l'histoire de Bettie, sexagénaire à la recherche d'elle-même.
La préférence des critiques semblait toutefois aller à "Gloria", du Chilien Sebastian Lelio, avec dans le rôle titre Paulina Garcia, surtout connue pour ses rôles à la télévision. Elle interprète une presque sexagénaire elle aussi déterminée à être heureuse en dépit des coups durs de la vie.
Autre femme d'âge mûr, cette fois dans un drame roumain, "Pozitia Copilului" (Child's pose) de Calin Peter Netzer. Une mère faisant partie des nouveaux riches va tout faire pour sauver son fils après qu'il a tué un adolescent au volant de sa voiture.
L'actrice Luminita Gheorghiu qui l’interprète semblait bien placée avec la Chilienne dans la course à l'Ours d'argent qui récompense la meilleure interprétation.
Fidèle à sa tradition de festival engagé politiquement, la Berlinale présentait également en compétition "Pardé" (Closed Curtain) dernier long métrage de l'Iranien Jafar Panahi, assigné à résidence dans son pays. Ce huis clos à deux personnages, dans lequel apparaît le réalisateur, montre combien l'oppression affecte sa vie et son travail. Le film était donné favori par le Tagesspiegel allemand.
Dans la sélection officielle où l'Europe de l'Est était bien représentée, le réalisateur bosnien, Danis Tanovic, oscarisé avec son premier long métrage "No Man's Land" (2001, oscar du meilleur film étranger), a également été acclamé pour "An Episode in the Life of an Iron Picker" qui raconte l'histoire vraie et désespérée d'un couple de Roms.
Parmi les autres films bien placés dans les pronostics figure "Camille Claudel 1915" de Bruno Dumont, avec Juliette Binoche dans une interprétation impressionnante de la célèbre artiste, maîtresse et inspiratrice d'Auguste Rodin, internée dans un asile par sa famille. L'actrice joue aux côtés de vrais patients d'un établissement psychiatrique.
Un troisième film français était en compétition: "La religieuse" de Guillaume Nicloux, inspiré du roman de Diderot, avec la jeune Belge Pauline Etienne dans le rôle principal aux côtés d'Isabelle Huppert et Louise Bourgoin.
Autre "hit" qui pourrait créer la surprise: "Side Effects", annoncé par Steven Soderbergh comme son "dernier" film, un thriller sur l'industrie pharmaceutique et ses dérives en psychiatrie, avec notamment Jude Law et Catherine Zeta-Jones.
En 2012, ce sont les frères Taviani qui avaient remporté l'Ours d'or pour "César doit mourir", une libre adaptation du "Jules César" de Shakespeare, interprété par des détenus d'un quartier de haute-sécurité.
19 films sont en compétition de la 63e édition du festival de cinéma de Berlin, présidée par le réalisateur hong-kongais Wong Kar Wai et jugée "assez moyenne" par les critiques
Les femmes d'âge mûr étaient les vedettes de plusieurs films, célébrées par des cinéastes soucieux de montrer, quel que soit le pays, que vieillir peut aussi être l'occasion de renaître.
"Les réalisateurs semblent avoir découvert l'importance de la maturité et avoir eu envie d'explorer la face cachée des femmes qui vieillissent en beauté ou autrement", écrivait le magazine spécialisé Hollywood Reporter avant la remise de l'Ours d'or.
Sur ce thème, "Elle s'en va" de la réalisatrice française Emmanuelle Bercot avec Catherine Deneuve, a été très applaudi lors de sa projection. Ce film, dernier à être présenté en compétition vendredi et l'un des trois à défendre les couleurs de la France, raconte l'histoire de Bettie, sexagénaire à la recherche d'elle-même.
La préférence des critiques semblait toutefois aller à "Gloria", du Chilien Sebastian Lelio, avec dans le rôle titre Paulina Garcia, surtout connue pour ses rôles à la télévision. Elle interprète une presque sexagénaire elle aussi déterminée à être heureuse en dépit des coups durs de la vie.
Autre femme d'âge mûr, cette fois dans un drame roumain, "Pozitia Copilului" (Child's pose) de Calin Peter Netzer. Une mère faisant partie des nouveaux riches va tout faire pour sauver son fils après qu'il a tué un adolescent au volant de sa voiture.
L'actrice Luminita Gheorghiu qui l’interprète semblait bien placée avec la Chilienne dans la course à l'Ours d'argent qui récompense la meilleure interprétation.
Fidèle à sa tradition de festival engagé politiquement, la Berlinale présentait également en compétition "Pardé" (Closed Curtain) dernier long métrage de l'Iranien Jafar Panahi, assigné à résidence dans son pays. Ce huis clos à deux personnages, dans lequel apparaît le réalisateur, montre combien l'oppression affecte sa vie et son travail. Le film était donné favori par le Tagesspiegel allemand.
Dans la sélection officielle où l'Europe de l'Est était bien représentée, le réalisateur bosnien, Danis Tanovic, oscarisé avec son premier long métrage "No Man's Land" (2001, oscar du meilleur film étranger), a également été acclamé pour "An Episode in the Life of an Iron Picker" qui raconte l'histoire vraie et désespérée d'un couple de Roms.
Parmi les autres films bien placés dans les pronostics figure "Camille Claudel 1915" de Bruno Dumont, avec Juliette Binoche dans une interprétation impressionnante de la célèbre artiste, maîtresse et inspiratrice d'Auguste Rodin, internée dans un asile par sa famille. L'actrice joue aux côtés de vrais patients d'un établissement psychiatrique.
Un troisième film français était en compétition: "La religieuse" de Guillaume Nicloux, inspiré du roman de Diderot, avec la jeune Belge Pauline Etienne dans le rôle principal aux côtés d'Isabelle Huppert et Louise Bourgoin.
Autre "hit" qui pourrait créer la surprise: "Side Effects", annoncé par Steven Soderbergh comme son "dernier" film, un thriller sur l'industrie pharmaceutique et ses dérives en psychiatrie, avec notamment Jude Law et Catherine Zeta-Jones.
En 2012, ce sont les frères Taviani qui avaient remporté l'Ours d'or pour "César doit mourir", une libre adaptation du "Jules César" de Shakespeare, interprété par des détenus d'un quartier de haute-sécurité.
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