Après le Liban, Angelina Jolie en Grèce pour la cause des migrants

La star, accompagnée des responsables du HCR, est arrivée mercredi midi au terminal 1 du Pirée, où le HCR dispose d'un préfabriqué installé depuis le début de la crise migratoire. Elle y a discuté pendant une demi-heure avec le personnel onusien et des réfugiés surtout Syriens et Irakiens, qui arrivent quotidiennement au Pirée en provenance des îles grecques, principale porte d'entrée des réfugiés en Europe, ou qui y reviennent après avoir tenté leur chance en vain à la frontière nord.

A sa sortie, et malgré les précautions prises par son entourage pour éviter les fuites, une cinquantaine de journalistes, cameramen et photographes ont forcé le cordon de sécurité installé par la police portuaire pour s'approcher de l'actrice qui mis dix minutes pour atteindre sa voiture. 

Un peu plus loin, des dizaines de réfugiés étaient rassemblés, scandant, à destination de la Macédoine, "Skopje open the borders". "J'espère que la présence d'Angelina Jolie pourra faire quelque chose pour  faire ouvrir la frontière, ça fait un mois que je suis arrivée en Grèce et j'attends toujours de traverser la frontière et aller en Allemagne", a indiqué à l'AFP Bichal, une syrienne de 23 ans d'Alep.

La Macédoine, pays voisin de la Grèce, a fermé sa frontière depuis le 7 mars, ce qui a provoqué le blocage en Grèce des milliers de réfugiés souhaitant rejoindre les pays de l'Europe du nord.

Avant son arrivé à Athènes, Angelina Jolie, qui défend la cause des réfugiés, avait déjà rencontré des Syriens dans des camps au Liban. La rumeur circulait dans les medias grecs qu'elle pourrait jeudi se rendre à la frontière macédonienne mais sans confirmation officielle.

De nombreuses personnalités ont ces derniers mois visité des camps de réfugiés en Grèce, surtout à Lesbos, dont l'actrice américaine Suzan Sarandon en décembre 2015 et l'artiste dissident chinois Ai Weiwei, qui y a installé un atelier. L'actrice britanique Vanessa Redgrave avait visité début janvier le centre d'accueil des réfugiés d'Eleonas à Athènes, qui a aussi reçu la visite du président du Comité international olympique Thomas Bach.