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Appel du gouvernement contre le film "Salafistes": le coréalisateur "scandalisé"
Le coréalisateur de "Salafistes", François Margolin, s'est dit vendredi "scandalisé" par la décision du ministère de la Culture de faire appel pour que soit maintenue l'interdiction aux moins de 18 ans. Le documentaire est entrecoupé d'images de propagande et de vidéos jihadistes, sans voix off, ni commentaires, et montre de façon très crue l'application de la charia au quotidien.
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"On est sur un cas de censure absolue, qui n'a pas existé en France depuis la Guerre d'Algérie, je trouve ça minable pour un pays démocratique comme la France. Je suis scandalisé", a déclaré à l'AFP François Margolin, qui a réalisé avec le journaliste mauritanien Lemine Ould Salem ce film suivant les traces de jiahdistes au Mali, en Irak, Algérie, Tunisie et Mauritanie.
Son avocat, Patrick Klugman, y voit aussi "une faute grave, dans le contexte de l'attentat de Nice, qui dénote une incompréhension totale de ce qu'est le rôle de la création et de l'information dans la lutte contre un fléau tel que le terrorisme salafiste".
Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture et de la Communication, avait délivré, en janvier, un visa d'exploitation au film, assorti d'une interdiction aux mineurs de 18 ans. Une interdiction qui a été levée le 13 juillet par le tribunal administratif de Paris. Pour le tribunal, ce film "permet au public, du fait même de sa conception d'ensemble et du réalisme de certaines scènes, de réfléchir et de prendre le recul nécessaire face à la violence des images ou des propos qui ont pu y être présentés".
Le ministère de la Culture a fait appel jeudi pour obtenir le maintien de cette interdiction aux moins de 18 ans, en mettant en avant des "propos et des images extrêmement violents et intolérants susceptibles de heurter le public".
François Margolin regrette cet appel du ministère alors que "les juges ont écrit que le film n'avait rien de pro-jihadistes et au contraire démontait les idées des jihadistes". "On a un gouvernement qui est dans le déni le plus total, le déni consistant à ne pas savoir qu'il y a des terroristes appartenant à une organisation parfaitement structurée et une idéologie parfaitement construite", estime-t-il.
Le documentaire est sorti en salles en janvier et a été diffusé dans plusieurs pays, souligne le coréalisateur, qui espère une sortie en VOD (vidéo à la demande) à la rentrée.
Son avocat, Patrick Klugman, y voit aussi "une faute grave, dans le contexte de l'attentat de Nice, qui dénote une incompréhension totale de ce qu'est le rôle de la création et de l'information dans la lutte contre un fléau tel que le terrorisme salafiste".
Fleur Pellerin, alors ministre de la Culture et de la Communication, avait délivré, en janvier, un visa d'exploitation au film, assorti d'une interdiction aux mineurs de 18 ans. Une interdiction qui a été levée le 13 juillet par le tribunal administratif de Paris. Pour le tribunal, ce film "permet au public, du fait même de sa conception d'ensemble et du réalisme de certaines scènes, de réfléchir et de prendre le recul nécessaire face à la violence des images ou des propos qui ont pu y être présentés".
Le ministère de la Culture a fait appel jeudi pour obtenir le maintien de cette interdiction aux moins de 18 ans, en mettant en avant des "propos et des images extrêmement violents et intolérants susceptibles de heurter le public".
François Margolin regrette cet appel du ministère alors que "les juges ont écrit que le film n'avait rien de pro-jihadistes et au contraire démontait les idées des jihadistes". "On a un gouvernement qui est dans le déni le plus total, le déni consistant à ne pas savoir qu'il y a des terroristes appartenant à une organisation parfaitement structurée et une idéologie parfaitement construite", estime-t-il.
Le documentaire est sorti en salles en janvier et a été diffusé dans plusieurs pays, souligne le coréalisateur, qui espère une sortie en VOD (vidéo à la demande) à la rentrée.
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