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Anita Ekberg oubliée de tous

L'actrice suédoise Anita Ekberg, icône de "La Dolce Vita" qui a fêté en septembre ses 80 ans, est désargentée au point d'avoir dû demander une aide financière à la fondation Federico Fellini qui l'avait révélée dans son célèbre film de 1960.
Article rédigé par franceinfo - Jacky Bornet avec AFP
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Anita Ekberg dans "La Dolce Vita" de Federico Fellini (1960)
 (Pathé Distribution)

"Ce n'est pas très élégant à dire, mais Mme Ekberg souffre d'un véritable manque de liquidités", a déclaré au journal Massimo Morais, un administrateur nommé par la justice et qui a demandé en son nom une aide à la Fondation Fellini. "La Fondation n'a pas encore répondu mais je compte sur la solidarité de tous les bienfaiteurs qui voudront bien aider, même à un niveau modeste, une grande actrice qui le mérite vraiment", a-t-il ajouté.
 

L'actrice, entrée dans l'histoire du cinéma  avec sa scène mythique de "La Dolce Vita" (Federico Fellini, 1960) à la fontaine de Trevi, dans laquelle elle crève l'écran en duo avec Marcello Mastroianni, réside actuellement dans une résidence pour personnes âgées près de Rome.

Clouée dans une chaise roulante après s'être cassé le col du fémur, elle avait dû quitter son domicile après un incendie provoqué par des cambrioleurs. Hormis quelques anciens voisins et les services sociaux, la star reçoit peu de visites et consacre l'essentiel de son temps à l'écriture de ses mémoires.

Au moment de son anniversaire en septembre, l'actrice avait reconnu dans une interview se sentir "un peu seule". "Les journées sont d'une longueur infinie", avait confié l'actrice au quotidien Il Corriere della Sera.

Une carrière en dents de scie
Si Anita Ekberg tourna encore deux fois avec Federico Fellini, dans "Boccace 70", "Les Clowns" (1971) et "Intervista" (1987), où elle interprétait son propre rôle, elle apparaît aussi dans nombre de séries B tels que "Sous le signe de Rome" (1960) ou "Malenka la vampire" (1969).
 

Avant et après de se retrouver sous la gouverne de Fellini, qui en fit un mythe, Anita Akberg avait déja joué sous la direction des plus grands metteurs en scène. Tels que Robert Aldrich dans "Quatre du Texas" (1963), avec Frank Sinatra et Dean Martin ; André de Toth dans "Les Mongols" (1961) auprès de Jack Palance ; King Vidor dans "Guerre et paix" (1956) ; Frank Tashlin dans "Artistes et modèles" (1955).

Elle tourna deux films avec Jerry Lewis : "Tiens bon la rampe Jerry" (1966), "Un vrai cinglé de cinéma" (1956), mais aussi John Wayne qu'elle croise dans "L'Allée sanglante" (1955), ou Bob Hope et Fernandel, dans "A Paris tous les deux" (1958).

Sa carrière est comme suspendue dans les années 70 et 80, où elle ne joue que dans deux films de Fellini. Ses dernières apparitions à l'écran datent de 1997, dans deux films passés totalement inaperçus : "Le Nain rouge" et "Bambola".
 

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