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Aïssa Maïga irradie dans "Prêt à tout", une comédie romantico-sociale

Longtemps abonnée au second rôle, Aïssa Maïga tient cette fois le devant de l’affiche dans « Prêt à tout », un film de Nicolas Cuche où elle donne la réplique à Max Boublil. Le film, qui sort le 22 janvier, raconte les chemins très détournés que Max, trentenaire devenu richissime, va emprunter pour séduire Alice, une jeune femme engagée dont il est amoureux depuis la fac.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Aïssa Maïga dans "Prêt à tout" de Nicolas Cuche
 (Studio Canal)

Difficile voire impossible de résister au charme d’Aïssa Maïga (même quand on est une femme) tant cette jeune femme dégage une beauté pleine d’énergie, de simplicité en même temps, quelque chose de très hiératique.

Aïssa Maïga dans "Les Insoumis" de Claude-Michel Rome (2008)
 (SND)

Née en 1975 à Dakar, Aïssa est arrivée en France vers l’âge de 4 ans. Son père, journaliste à Jeune Afrique dans les années 70-80, faisait partie des intellectuels africains, engagé en politique. Il mourra en 1984, empoisonné semble t-il lors d’un voyage au Burkina Faso. Aïssa a alors 8 ans et demi.

Premiers pas sur la scène aux Folies Bergères !

Ses premiers pas sur les planches, elle les fait au collège grâce à sa professeur de français. Quand cette dernière quitte l’enseignement et monte « La nuit la plus longue », une comédie musicale semi-professionnelle, elle demande à Aïssa d’y participer. C’est comme ça que la belle se retrouvera aux Folies Bergères et au Théâtre de Paris ! Il y a pire comme débuts.
 
Décrocher des "rôles de blonde"

La suite : quelques cours de théâtre, le bac, un rôle dans un court-métrage. Puis en 1996, son premier long, « Saraka Bô » aux côtés d’Yvan Attal. Elle laisse tomber son job de serveuse et se consacre au cinéma et décroche même ce qu’elle appelle  « des rôles de blonde ». Comme en 2007 dans « L’âge d’homme » avec Romain Duris. Elle était en compétition avec une actrice blonde plus connue qu’elle. « Le réalisateur trouvait que ma présence apportait une modernité au projet, le désembourgeoisait ». Petit à petit, elle trace sa route, tourne avec Michael Haneke (Caché en 2003), Claude Berri (L’un reste, l’autre part en 2004), Cédric Klapisch (Les Poupées Russes en 2004).

Puis en 2006, pour « Bamako », elle obtient une nomination  au César du meilleur espoir féminin. On peut encore citer Alain Chabat (Prête-moi ta main et Sur la route du Marsupilami) mais aussi plus récemment Michel Gondry (L’Ecume des jours).

Enoncé comme ça, le parcours d’Aïssa Maïga semble avoir été simple et facile. Mais elle a connu son lot de galères et de désillusions car dit-elle, « il y  a très peu de rôles dignes de ce nom pour des filles noires, mais quand il y en a, ce sont des beaux rôles. Je ne voulais pas rester dans le ghetto des personnages noirs. J'étais déterminée et prête à encaisser. Mais dès que j'apparaissais à un casting  on me disait que ce n'était pas la peine ». Pas la peine ?! Heureusement pour nous,  les directeurs de casting ont fini par enlever leurs œillères ! 

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