Affaire non classée : un juge californien refuse de rouvrir le dossier Polanski
Le juge James Brandlin, de la cour supérieure de Los Angeles, a refusé une nouvelle audience demandée par les avocats de Polanski, qui voulaient arguer de mauvais traitements judiciaires, pour éventuellement essayer de faire classer l'affaire.
Le juge a estimé que cette demande n'avait "aucune base constitutionnelle", et que Polanski avait d'autant moins le droit à une audience sur ce thème qu'il a fui la justice américaine il y a 37 ans. Dans sa décision de neuf pages rendue publique mercredi, le juge a également rappelé que les Etats-Unis réclamaient toujours son extradition.
En 1977, le cinéaste, alors âgé de 43 ans, avait été accusé d'avoir violé la jeune Samantha Gailey (ensuite devenue épouse Geimer), après l'avoir fait boire, à l'issue d'une séance de photos. Il avait ensuite plaidé coupable de relations sexuelles illégales avec une mineure - évitant ainsi le procès - mais libéré après 42 jours de prison, il avait quitté les Etats-Unis avant le prononcé de la peine, craignant d'être lourdement condamné.
L'affaire resurgit régulièrement
En octobre dernier, les autorités américaines avaient demandé ainsi en vain son interpellation alors qu'il se trouvait en Pologne. En septembre 2009, Polanski, Polonais naturalisé Français en 1976, avait été arrêté en Suisse sur la base d'un mandat d'arrêt international américain, emprisonné quelques semaines, puis assigné à résidence plusieurs mois dans son chalet de Gstaad, avant que Berne ne refuse l'extradition et lui rende sa liberté de mouvement.
L'an dernier, Samantha Geimer a écrit un livre avec son avocat, sur la soirée du 10 mars 1977 où selon elle Polanski lui avait fait boire du champagne et lui avait donné un somnifère avant de lui imposer des relations sexuelles dans la maison de Jack Nicholson. Désormais âgée de 51 ans, elle avait ajouté qu'elle avait pardonné à Polanski, réalisateur notamment de "Rosemary's Baby", "Chinatown", "Le Locataire" ou encore "Tess".
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