: Vidéo En larmes, Maïwenn répond à la tribune signée par Catherine Deneuve sur le harcèlement sexuel
L'actrice et réalisatrice française prend la parole après les différentes tribunes signées par des femmes sur le harcèlement sexuel. Elle lance un appel à l'unité.
Elle a décidé d'écrire sa propre tribune et de la lire à la télévision. Dans l'émission "Stupéfiant", diffusée lundi 22 janvier sur France 2, Maïwenn répond aux différentes tribunes sur le harcèlement sexuel et appelle les femmes à ne pas se juger.
L'actrice et réalisatrice s'exprime notamment après le texte publié le 9 janvier par Le Monde et signé par 100 femmes, dont Catherine Deneuve et Catherine Millet, revendiquant "une liberté d'importuner, indispensable à la liberté sexuelle." Face à Léa Salamé, Maïwenn lit sa lettre ouverte, avec émotion.
#Stupéfiant : Depuis le scandale de l’affaire Weinstein, la réalisatrice et actrice #Maïwenn a finalement accepté de se confier à @LeaSalame. En exclusivité, elle nous livre un texte écrit en réponse à la tribune des 100 femmes.
— Bangumi (@Bangumiprod) 22 janvier 2018
Entretien intégral CE SOIR 23H30 sur @France2tv ! pic.twitter.com/8p6DnWhsO7
"Écrire un film, écrire une lettre, écrire un SMS, employer des mots et des phrases qui ne veulent pas dire la même chose pour vous que pour moi. Je réclame le droit de panser mes plaies comme je le veux", commence la réalisatrice de Polisse. "Je réclame le droit de coucher avec qui je veux pour le temps d’une nuit sans être une femme facile quand les hommes sont des séducteurs, je réclame le droit d’avoir du pouvoir dans mon travail sans faire peur aux hommes. Je réclame le droit d’être draguée avec maladresse, insistance et d’appeler cela 'importuner' si je le veux", poursuit Maïwenn.
Je réclame qu'on ne juge pas une femme si elle a eu besoin d'écrire un livre sur son histoire de harcèlement sexuel. Je réclame le droit qu'on ne juge pas une femme qui pense qu'on doit se débrouiller seule après un viol. Nous ne sommes pas tous égaux dans la douleur et dans la résilience et nous n'avons pas la même capacité mentale ou physique de nous remettre de nos traumatismes.
Maïwennà France 2
"Ne jugeons pas des femmes intellectuelles qui prennent la parole et bousculent nos mœurs. Par pitié, arrêtons de nous juger les unes les autres", poursuit l'actrice, avant de s'interrompre en larmes. Très émue, Maïwenn conclut : "Quelque chose d'historique est en train de se jouer, en ce moment, alors soyons unies. Chacun doit pouvoir souffrir de ce qu'il veut, comme il veut et quand il veut. On va y arriver."
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