Un an après #MeToo, ce n'est que le "début de quelque chose de plus grand" pour la féministe Rebecca Amsellem
Il y a un an, les révélations du scandale Weinstein libéraient la parole des femmes sur le harcèlement sexuel. Avec #MeToo, un grand mouvement féministe mondial est né, redonnant de l'espoir à beaucoup de militantes. Rebecca Amsellem, par exemple, veut croire à "l'avènement d'une égalité entre les femmes et les hommes".
Un an après le scandale Weinstein et le début du mouvement #MeToo, la société est au "début de quelque chose de plus grand, qui est enfin l'avènement d'une égalité entre les femmes et les hommes", estime jeudi 11 octobre sur franceinfo, Rebecca Amsellem, la fondatrice de la newsletter hebdomadaire féministe Les Glorieuses et auteure du livre Chroniques d'une féministe.
"Il y a une prise de conscience du côté des hommes notamment, avec la fin du sentiment d'impunité", se félicite la féministe, qui rejette cependant l'idée d'une crise de la masculinité. "Si on veut changer durablement les rapports entre les femmes et les hommes, il faut repenser la masculinité, explique-t-elle. Les hommes doivent mettre un certain nombre de privilèges de côté pour que les femmes en aient davantage."
La galanterie pour tous
Mais le mouvement #MeToo ne signifie pas non plus l'impossibilité de draguer ou de se montrer galant pour Rebecca Amsellem. "Je ne pense pas que vous exerciez une forme de domination sur moi en tenant la porte, précise-t-elle ainsi, mais je pense que c'est une réflexion à avoir sur le long terme. La galanterie est un processus qui a été mis en place dans la société pour asseoir la domination des hommes. Aujourd'hui, ça ne veut pas dire que les hommes qui sont galants le font parce qu'ils sont dominants sur les femmes, pas du tout." D'après l'auteure, la galanterie est à repenser et devrait être pratiquée par "tout le monde, envers tout le monde."
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