Twitter annonce des règles plus strictes contre le harcèlement sexuel
Dans un message interne à l’entreprise, le réseau social annonce de nouvelles règles concernant le harcèlement sexuel.
Twitter va durcir ses conditions d'utilisation pour mieux lutter contre la "nudité non consentie" et le harcèlement, au moment où les questions de harcèlement et d'agressions sexuels sont sous les feux de l'actualité avec l'affaire Weinstein, a indiqué le réseau social, mardi 17 octobre.
Désormais, Twitter "suspendra immédiatement et définitivement tout compte que nous identifions comme la source ou l'origine de messages contenant de la nudité non consentie et/ou lorsque l'utilisateur montre clairement qu'il a volontairement posté ledit contenu dans le but de harceler" quelqu'un, écrit le groupe dans un mail envoyé à l'AFP.
Suppression préventive de contenus
La notion de "nudité non consentie" va être élargie et concerner les photos de "voyeurs" ("creep shots"), ou des clichés de l'entrejambe de femmes, pris sans leur autorisation ("upskirt imagery", littéralement "photos sous les jupes"). "Compte tenu du fait que les personnes apparaissant dans ces contenus ne sont généralement pas au courant de leur existence, nous n'exigerons pas que la cible se manifeste pour (les) supprimer", dit encore le groupe.
Même si "nous sommes conscients du fait qu'il existe un pan entier de la pornographie consacrée à ce type de contenus, il nous est presque impossible de savoir si ce contenu a été ou non diffusé de façon consentie", poursuit le réseau social qui ajoute que, dans le doute, il choisira de supprimer ces contenus "pour protéger les victimes".
Dénoncer des avances sexuelles non désirées
Twitter prévoit aussi de permettre à tout utilisateur de dénoncer des cas d'avances sexuelles non désirées sur le réseau et plus seulement aux victimes. Ces mesures devraient être mises en place dans les semaines à venir après la série de tweets postés vendredi par le co-fondateur du groupe Jack Dorsey, qui promettait des mesures de ce type.
We have a Trust & Safety Council which reviews and gives feedback on our policy and product changes. We emailed them our proposed changes in order to get critical feedback. Email found in this article: https://t.co/i4dMsGv5rm
— jack (@jack) 18 octobre 2017
Des utilisateurs reprochent au réseau de ne pas assez lutter contre les contenus litigieux et d'avoir suspendu le compte de la comédienne Rose McGowan, l'une des accusatrices d'Harvey Weinstein.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.