71e Festival de Cannes : Godard, Matteo Garrone et Spike Lee en compétition
Le réalisateurs franco-suisse Jean-Luc Godard, avec "Le Livre d'image", l'Italien Matteo Garrone avec "Dogman" ou l'Américain Spike Lee avec "BlacKKKlansman" seront cette année en compétition au Festival de Cannes, ont annoncé jeudi les organisateurs.
Les Français Stéphane Brizé ("La Loi du marché") avec "En guerre" où il retrouve Vincent Lindon ; Christophe Honoré avec "Plaire, aimer et courir vite" et Eva Husson avec "Les Filles du soleil" sont les trois films français pour le moment en lice pour la Palme d'or. Le polonais Pawel Pawlokowski, réalisateur du remarqué "Ida" (Oscar du meilleur film étranger en 2014), sera présent avec "Cold War".
A leurs côtés, l'Américain David Robert Mitchell avec "Under the Silver Lake", le Chinois Jia Zhangke avec "Ash is Purest White", le Japonais Hirokazu Kore-Eda avec "Shoplifters" ou l'Iranien Jafar Panahi avec "Three faces" seront également dans les rangs du 8 au 19 mai.
Mais l'on retiendra l'arrivée de la Libanaise Nadine Labaki avec "Caphanaüm" où la vie quotidienne à Beyrouth est au coeur du film. "Yomeddine" de A. B. Shawki marque également l'arrivée de l'Egypte dans la compétition.
L'Iranien Panahi et le Russe Serebrennikov invités au Festival de Cannes
Le film de Terry Gilliam bloqué par une procédure judiciaire
Andrew Garfield ("The Social Network", "Silence") portera "Under the Silver Lake" de l'Américain David Robert Mitchell ("It Follows"). Marion Cotillard défendra "Gueule d'ange" de Vanessa Filo, en lice dans la section Un certain regard.
Parmi les films attendus, mais finalement absents, figurent "L'homme qui tua Don Quichotte" de Terry Gilliam, bloqué par une procédure judiciaire, et aussi ceux produits par Netflix, dont la vocation à ne pas être distribués en salles est contraire au règlement du festival.
Le nouveau film de Lars von Trier, "The House that Jack Built" (avec Matt Damon et Bruno Ganz), qui circulait avant la conférence, ne figure pas dans la liste. Mais Thierry Frémaux a laissé en suspens la question, le film n'étant sans doute pas totalement finalisé. Même chose pour Claire Denis, dont on attendait son premier film de science-fiction, "High Life", avec Robert Pattison et Patricia Arquette, qui serait toujours sur la table de montage.
LES FILMS EN COMPETITION
- "Todos lo Saben", d'Asghar Farhadi
- "En Guerre", de Stéphane Brizé
- "Dogman", de Matteo Garrone
- "Le Livre d'image", de Jean-Luc Godard
- "Netemo Sametemo", de Ryusuke Hamaguchi
- "Plaire, aimer et courir vite", de Christophe Honoré
- "Les Filles du soleil", d'Eva Husson
- "Ash is Purest White", de Jia Zhang-Ke
- "Shoplifters", de Kore-Eda Hirozaku
- "Capharnaüm", de Nadine Labaki
- "Buh-ning", de Lee Chang-Dong
- "Blackkklansman", de Spike Lee
- "Under The Silver Lake, de David Robert Mitchell
- "Three Faces", de Jafar Panahi
- "Zimna Wojna", de Pawel Pawlikowski
- "Lazzaro Felice", d'Alice Rohrwacher
- "Yomeddine", d'A.B. Shawky
- "Leto", de Kirill Serebrennikov.
Le séisme Weinstein
Thierry Frémaux a souligné que le Festival de Cannes n'avait pour vocation de mettre à plat l'après-affaire Weinstein. Mais il est évident que la place des femmes sera attentivement scrutée au cours de cette 71e édition, présidée par l'actrice australienne Cate Blanchett, figure de proue de la lutte contre le harcèlement sexuel.
Ainsi la question sera évoquée au cours du festival, avec l'invitation de personnalités et d'associaitions concernées par cette problématique.
L'affaire des selfies (suite...)
Curieusement, l'annonce de l'interdiction des selfies lors de la traditionnelle montée des marche a engendré beaucoup de commentaires et plusieurs remarques lors de la conférence de présentation de cette sélection officielle. Thierry Frémaux et Pierre Lescure ont réaffirmé leur décision, en raison du désordre et du retard que la pratique entrainait dans l'organisation de chaque soirée de gala. Mais aussi pour l'inélégance du geste et le "mépris" que cela entrainait pour le public qui n'avait pas le privilège de se trouver sur le tapis.
Il a été précisé que toute personne ne se pliant pas à la règle, serait manu-militari expulsée des marches... sauf les stars qui ne résisteraient pas à l'appel de l'"egoportrait", selon la dénomination québécoise.
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