65e édition du festival du film de Locarno avec Alain Delon et Leos Carax
300 projections en plein-air
Cette immense place au coeur de la ville, bordée de palais anciens et d'arcades, est transformée tous les soirs en une salle de projection avec écran géant, où près de 8.000 personnes peuvent regarder un film à la belle étoile, après la tombée de la nuit.
Le coup d'envoi du festival est donné cette année par le Suisse Marco Solari, président du Festival, pour qui "peu de festivals peuvent se prévaloir d'une aussi longue tradition que Locarno, qui a commencé en août 1946 dans le parc du légendaire Grand Hôtel avec la projection du film O Sole Mio".
Ce festival, qui a trouvé sa place entre ceux de Cannes en mai et de Venise fin août, présentera quelque 300 films, diffusés aussi dans une dizaine de salles de la petite ville suisse. Ce nombre élevé s'explique par les hommages rendus à de nombreux acteurs, comme Alain Delon, et par la traditionnelle rétrospective consacrée cette année au réalisateur américain d'origine autrichienne Otto Preminger (1905-1986).
Soderbergh, Jonathan Dayton et Jean-Claude Brisseau en lice
Le Festival est dirigé par un directeur artistique, le Français Olivier Père, qui présente cette année sa 3ème sélection. Sur les 19 films participant à la compétition internationale, dont le premier prix est le Léopard d'or, 13 sont présentés en première mondiale.
Parmi les points forts de l'édition 2012 des films en lice pour le Concours international figurent "Magic Mike" de Steven Soderbergh, avec Channing Tatum et Matthew McConaughey, "Bachelorette" de Leslye Headland avec Kirsten Dunst, "No" de Pablo Larain, avec Gael Garicai Bernal, et "Ruby Sparks" de Jonathan Dayton et Valerie Faris avec Antonio Banderas et Annette Bening.
Côté français, le film de Jean-Claude Brisseau, "La fille de nulle part" est sélectionné pour le Concours international, de même que "Une Estonienne à Paris" d'Ilmar Raag, une coproduction franco-belgo-estonienne avec Jeanne Moreau.
Parmi les films présentés hors compétition figure "Quelques heures de printemps" du Français Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon et Hélène Vincent, qui raconte l'histoire d'un homme, ex-taulard, retournant habiter chez sa mère, gravement malade.
Le premier film présenté le 1er août sur la Piazza Grande, qui ouvre traditionnellement le festival et qui coïncide cette année avec la Fête nationale suisse est "The Sweeney", de l'Anglais Nick Love (hors compétition). Il s'agit d'un long-métrage basé sur une série TV policière anglaise des années 60.
Un Léopart d’Honneur pour Leos Carax
Le festival va aussi rendre cette année une série d'hommages à des réalisateurs et des acteurs. Ainsi, le Léopard d'Honneur va être attribué au réalisateur français Leos Carax, alors que l'actrice anglaise Charlotte Rampling recevra "l'Excellence Award", pour l'ensemble de sa carrière, marquée par son rôle de Lucia dans "Portier de Nuit" en 1974.
Le réalisateur et producteur chinois Johnnie To, auteur notamment de "Life without Principle" (La vie sans principe) et "Election" recevra aussi un Léopard pour l'ensemble de sa carrière.
Dans le cadre de la rétrospective Preminger, une quarantaine de films présentés en collaboration avec les cinémathèques suisse et française, des invités viendront parler de leur travail avec le cinéaste, comme Harry Belafonte (dans Carmen Jones en 1954) ou Mylène Demongeot (dans Bonjour Tristesse en 1958).
Apichatpong Weerasethakul président du jury
Le jury est présidé cette année par le Thaïlandais Apichatpong Weerasethakul. Âgé de 42 ans, le réalisateur, scénariste, producteur et vidéaste thaïlandais avait reçu la Palme d'Or à Cannes en 2010 pour son film "Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures".
Selon les organisateurs, Apichatpong Weerasethakul "est aujourd'hui reconnu comme l'une des voix les plus originales du cinéma contemporain", grâce à cinq longs métrages, des courts métrages et des installations.
Pour Olivier Père, "en quelques films magnifiques, Apichatpong Weerasethakul s'est imposé comme l'une des révélations majeures du cinéma mondial de ces vingt dernières années".
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