Brest. Une vaste arnaque débusquée sur "Le Bon Coin"
Selon "Le Télégramme", des internautes au Ghana ont monté un système permettant de recevoir des objets de valeur sans payer.
INTERNET - Le stock de marchandises concernées est évalué à environ 20 000 euros. A la suite de plaintes d'internautes, dont une dans le Var, la police de Brest a détecté une arnaque à dimension internationale, indique Le Télégramme, samedi 3 novembre. Des dizaines de vendeurs sur Le Bon Coin se sont fait surprendre par un stratagème rodé depuis le Ghana, qui consistait à soutirer de l'argent en faisant croire à une vente via le système de paiement Paypal. Mais le compte en question n'existait pas.
Le principe de l'arnaque était le suivant. Un internaute français souhaite vendre un appareil numérique ou informatique ; il expédie l'objet à une intermédiaire habitant Brest, chargée de faire la transaction, et attend d'être payé en retour. Cette femme âgée de 29 ans a expliqué aux enquêteurs qu'elle "a été recrutée sur internet par une prétendue entreprise anglaise afin de recevoir des colis et de les redistribuer ensuite vers le Ghana". Contre un salaire brut de 1400 euros, elle joue donc le rôle de simple "boîte aux lettres".
Quelques colis expédiés au Ghana
"Il s'est rapidement avéré que l'entreprise britannique était fausse, tout comme le contrat de travail", écrit Le Télégramme. "Et bien évidemment, comme le reçu Paypal initial, expédié depuis le Ghana par les véritables escrocs de la toile". Les internautes n'ont donc jamais reçu leur argent. Quelques colis ont été expédiés vers le Ghana, selon la police. La majorité des personnes victimes de l'arnaque ont toutefois pu retrouver leurs biens, qui étaient encore stockés à Brest.
Les enquêteurs doutent que la Brestoise soit la seule personne à avoir été "hameçonnée" de la sorte. "Ils appellent donc à la plus grande vigilance des vendeurs, notamment en vérifiant bien la validité du mail de Paypal qui arrive régulièrement dans le stock des courriels indésirables", selon le quotidien. Quant aux responsables de l'arnaque, il y a peu de chances qu'ils soient arrêtés. Le Télégramme affirme que "si un nom et une adresse ont pu être identifiés au Ghana, la coopération entre les polices est inexistante".
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