«V pour Vendetta», la saga d'un résistant


Angleterre. 1997. La société a été normalisée et écrasée par un gouvernement tyrannique. La Culture a été interdite, la vie se réduit à de la survie. Les journées sont rythmées par le couvre-feu. La délation est monnaie courante. Les milices sont promptes à tomber sur celui qui aurait le malheur de se détourner du droit chemin. Mais quelqu'un va souffler un vent d'anarchie et de révolte dans cet univers d'enfermement.
Cachant son visage, « V » sillonne les rues de Londres, fomentant des actions contre le pouvoir. De menace en dynamitage stratégique, il ouvre les yeux d'un peuple étranglé qui réalise petit à petit qu'il peut redevenir maître de ses actes et de ses pensées. « V », à travers une vengeance personnelle, réveille les consciences à grands coups d'électrochocs. Son aventure est partagée par une jeune femme qu'il a sauvée des griffes de miliciens, alors qu'elle se prostituait illégalement pour gagner un peu plus d'argent, son salaire ne lui suffisant pas pour subvenir à ses besoins.
Le désir d'émancipation, la punition de l'oppresseur, la justice pour tous, tels sont les étendards brandis dans cet album. Autant de batailles aux sons desquelles la force du récit nous fait littéralement vibrer.
« V pour Vendetta », publié initialement entre 1982 et 1990, vient tout juste d'être réédité. Si votre bibliothèque ne compte pas ce titre sur ses rayonnages, il est temps de remédier à cela. Et s'il vous plaît, ne vous contentez pas de la (mauvaise) adaptation cinématographique de ce titre. Vous passeriez à côté d'un monument du neuvième art, incontournable au même titre que « 1984 » de Orwell l'est pour la littérature dystopique.
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