Quinze toiles d'Enki Bilal vendues aux enchères
Il y a 17 ans, une toile de Bilal se négociait 7 500 euros. Aujourd'hui ses oeuvres de grand format sont parties lundi chez Artcurial pour des sommes allant de de 53.000 à 175.000 euros
Enki Bilal n'a réalisé au cours de sa carrière que deux séries d'oeuvres sur toiles. C'est en 1994 qu'il en réalise pour la première fois une dizaine, intitulée "Bleu Sang". Il aura fallu 17 ans pour qu'il revienne à ce support. Cette nouvelle série de grands formats s'articule autour de ses thèmes de prédilection : la femme, la sensualité, le couple, l'animalité ou encore le chess-boxing, sport dont il est l'inventeur et qui allie la boxe... aux échecs.
"Chessboxer", estimé de 60.000 à 80 000 euros, a été adjugé 151.574 €. "Humanifemale", estimé de 50.000 à 70.000 euros, est parti pour 87.932 €. "La Folle du roi" a été vendu pour plus du double de son estimation : 175.574 euros contre 60.000 à 80.000.
Quand le peintre explique son travail, en vidéo
Enki Bilal est né en 1951 à Belgrade. Il arrive en France à 10 ans. Très tôt il réalise des BD, parvenant dès 1971 à intégrer le journal Pilote. Il rencontre le scénariste Pierre Christin avec qui il réalisera les premiers ouvrages qui lui amèneront la reconnaissance de la profession : Le Vaisseau de Pierre (1976), La Ville qui n’existait pas (1977), Les Phalanges de l’Ordre Noir (1979) et Partie de Chasse (1980). Si ses débuts étaient tournés vers la science-fiction et l’imaginaire, il évolue dans une veine beaucoup plus historique et politique, l’amenant à traiter de sujets tels que le communisme, le fascisme de l’après-guerre, la guerre d’Espagne, la chute du mur de Berlin ou l’éclatement du bloc soviétique.
Ne pouvant se limiter à la seule BD, il réalise des films. Il a également collaboré avec le chorégraphe Angelin Preljocaj sur le ballet Roméo et Juliette. En 2011, il a adapté et mis en scène la pièce de théâtre « Suspection » de Fabienne Renault, interprétée par Evelyne Bouix et Jean-Louis Trintignant.
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