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Moule-à-gaufres, éditeur BD, cherche auteurs ayant "des choses à dire"

Dans le monde de la BD, l’expression « Moule-à-gaufres » évoque le capitaine Haddock. Mais depuis 2009, elle fait aussi référence à une maison d’édition lorraine, créée par des passionnés de graphisme. Avec un catalogue d’une vingtaine d’auteurs, les Editions du Moule-à-gaufres seront présentes au Festival d’Angoulême. Des auteurs qui sont d'abord des coups de coeur. Parmi eux, Manolo Prolo.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 3min
Un catalogue d'une vingtaine d'auteurs avec un "vrai regard"
 (DR)
Reportage : Anne-Laure Chery, Laurent Parisot, Laurent Dulac
Pour commencer, dissipons tout malentendu quand au nom choisi par les créateurs pour leur maison d’édition. Ici, « Moule-à-gaufres » n’a rien à voir avec l’une des insultes préférées d’un des héros de Tintin. Cette expression fait par contre directement référence au « gaufrier », une mise en page utilisée dans les images d’Epinal, et dans laquelle les cases étaient de taille identique (ce qui donne à la page des allures de moule à gaufres, cqfd !).

"Des auteurs qui ont des choses à dire"

En juin 2009, Anick Lilienthal, graphiste et peintre, décide d’utiliser un petit capital pour créer une maison d’édition en rassemblant plusieurs auteurs pour créer un collectif , le Petit Illustré. Elle a une idée bien précise de ce qu’lle veut faire et ne pas faire car pour elle, « un auteur de BD qu’il soit scénariste ou dessinateur, est un auteur à part entière ». Annick aime les auteurs qui ont « des choses à dire de façon humoristique, sérieuse ou cynique et qui amènent à la réflexion ».
 
En 2012, Bettina Julia Egger, l'une des auteures publiées par  les Editions du Moule-à-gaufres, a reçu le Prix Alterna'Lyon ( décerné dans le cadre du Festival Lyon BD) pour "Le Dragon". Cette BD, adaptée d'une pièce du dramaturge russe Evguéni Schwartz, utilise la féérie du conte pour évoquer l'emprise du pouvoir à l'époque de Staline. 
  (Les Editions Moules-à-gaufres)
Quant à Manolo Prolo, (Emmanuel Hauter de son vrai nom), il  est fils de mineur. Encouragé par son père à ne pas suivre ses pas, « Manu » devient aide géomètre, puis  technicien topographe. Le virus de la BD est d’abord venu par la lecture, Métal Hurlant et Fluide Glacial. Le dessin, il l’a appris seul chez lui et en participant à quelques ateliers. Petit à petit, à partir de 1996, il commence à publier : «  Rêve d’outre temps » chez Gau et Griis en Moselle, « Urbanités » chez Méfaits et Gestes, « Bioscope » chez Morts aux Cons Prod. Il aura aussi sa période dessin de presse au débuts des années 2000 avant de travailler avec le rockzine My Way à Paris.
  (Manolo Prolo)
Mais son album le plus abouti reste « Les beaux jours reviennent » publié en avril 2012 aux Editions Même pas mal, suite à une  rencontre au Festival d’Angoulême. Manolo Prolo (surnom qui lui a été donné parce qu’il portait des vestes « bleus de chauffe » à une époque) revendique un esprit « rock » et libertaire. De quoi taper dans l’œil des Editions du Moule-à-gaufres.
  (Ed. Même pas mal)

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