La Chambre de Lautréamont : l'invitation au frisson de la libraire
Cette oeuvre, surréaliste avant l'heure, est hantée par un univers imaginaire sombre, peuplée de personnages étranges. Le fossoyeur Maldoror y mène la valse fantomatique à travers cimetières et passages couverts parisiens. On y croise également une mère requin et d'autres ombres invisibles. Lautréamont a habité au 7 de la rue du Faubourg Montmartre à Paris, adresse où il mourut mystérieusement à 24 ans en 1870.
L'album de Corcal et Edith s'articule autour de la chambre où le Comte s'est éteint... L'écrivain Auguste Bretagne, feuilletoniste de son état, y emménage sans rien savoir de l'ancien locataire. Il est happé, fasciné par l'aura du lieu. Dans une malle abandonnée là, il trouve plusieurs exemplaires des Chants. Stupéfié, il décide d'enquêter sur cet homme bizarre et son oeuvre. Bretagne plonge immédiatement au coeur de l'étrange, délaissant ainsi les manières frivoles des cercles littéraires de l'époque.
La Chambre de Lautréamont est présentée comme étant « le premier roman graphique, publié en 1874 », restitué pour la première fois dans sa version intégrale. Avec ce prétexte de départ, les auteurs créent un nouveau mythe, autour d'un ouvrage culte, produit par un écrivain emblématique. Un véritable hommage à ce livre inclassable qu'il faut à tout prix empêcher de tomber dans l'oubli !
L'album et le roman sont à lire et à relire à l'infini !
La Chambre de Lautréamont, de Corcal et Edith, Ed. Futuropolis, 20 euros
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