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"L'été Diabolik", BD d'espionnage 60's par Smolderen et Clérisse : interview
Après "Souvenirs de l'empire de l'atome" (Dargaud, 2013) Thierry Smolderen et Alexandre Clérisse publient "L'été Diabolik", un roman graphique d'espionnage sur fond de guerre froide et roman d'initiation, servi par un brillant scénario à deux temps et un graphisme psychédélique flamboyant, dont l'auteur s'est confié à France 3.
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Temps de lecture : 3min
Reportage : J. Deboeuf / C. Guinot / T. Cormerais :
L'histoire : Antoine a 15 ans quand les événements d'une journée de l'été 67 bouleversent sa vie à jamais. Tout commence avec une balle de tennis litigieuse. Le père d'Erik, son adversaire dans un tournoi, agresse son père. Le soir, Antoine et son père dînent dans un restaurant où ils croisent par hasard Mr de Noé, avec qui le père d'Antoine évoque un certain Popov. Mr de Noé les invite à passer dans sa villa, où Antoine rencontre une certaine Joan, qui n'a pas froid aux yeux. Plus tard, sur la route qui les ramène chez eux, Antoine et son père sont suivis par une camionnette qui tente en vain de les pousser dans le ravin.
Au volant, Antoine reconnait le père d'Erik. Le lendemain, la camionnette est retrouvée dans le décor, son conducteur est mort sur le coup. Quelques jours plus tard, le père d'Antoine part pour un voyage d'affaires. Antoine ne le reverra jamais… Première expérience sexuelle, premières amours, premiers trips au LSD, l'été 67 marque pour Antoine le début de son émancipation et son entrée dans l'âge adulte. Il devra pourtant attendre 20 ans pour lever le mystère des événements qui l'ont jalonné.
Comics, Pop-art, Warhol, Hockney… Alexandre Clérisse convoque dans ses planches les codes graphiques des années 60, qu'il synthétise et réinvente pour accompagner le lecteur dans cette aventure des sixties. Pour Thierry Smolderen, "les images de ce livre ont été composées sur Illustrator par un jeune dessinateur qui travaille au présent. Et c'est bien la manière dont il a disposé les prismes et ses lentilles qui nous a permis de rapatrier d'un bloc tout l'été 67, dans un roman graphique qui, nous l'espérons, se révélera, pour le lecteur, typiquement d'aujourd'hui". Pari gagné, "L'été Diabolik" plonge dans l'univers à la fois pop et tendu pour cause de guerre froide des années 60, et tient en haleine le lecteur de bout en bout.
"L'été Diabolik", scénario Thierry Smolderen, dessin Alexandre Clerisse (Dargaud - 168 page - Quadrichromie, Couverture cartonnée - 21 €)
L'histoire : Antoine a 15 ans quand les événements d'une journée de l'été 67 bouleversent sa vie à jamais. Tout commence avec une balle de tennis litigieuse. Le père d'Erik, son adversaire dans un tournoi, agresse son père. Le soir, Antoine et son père dînent dans un restaurant où ils croisent par hasard Mr de Noé, avec qui le père d'Antoine évoque un certain Popov. Mr de Noé les invite à passer dans sa villa, où Antoine rencontre une certaine Joan, qui n'a pas froid aux yeux. Plus tard, sur la route qui les ramène chez eux, Antoine et son père sont suivis par une camionnette qui tente en vain de les pousser dans le ravin.
Au volant, Antoine reconnait le père d'Erik. Le lendemain, la camionnette est retrouvée dans le décor, son conducteur est mort sur le coup. Quelques jours plus tard, le père d'Antoine part pour un voyage d'affaires. Antoine ne le reverra jamais… Première expérience sexuelle, premières amours, premiers trips au LSD, l'été 67 marque pour Antoine le début de son émancipation et son entrée dans l'âge adulte. Il devra pourtant attendre 20 ans pour lever le mystère des événements qui l'ont jalonné.
Les codes des années 60 revisités
Après "Souvenirs de l’empire de l’Atome" (Dargaud, 2013), un album SF, le duo Smolderen et Clérisse poursuit ses incursions dans la BD de genre avec cette fois un roman graphique d'espionnage. Un scénario en béton, déroulé en deux temps (les années 60 d'abord puis le dénouement, qui se déploie de nos jours), servi par un graphisme psychédélique. "L'été Diabolik" est inspiré par les lectures de jeunesse de Thierry Smolderen. Dans un texte adjoint à la fin de l'album, il se souvient de sa fascination pour Arsène Lupin, Fantômas, Tigris, Mandrake, Le Fantôme du Bengale, qu'il dénichait dans les greniers, et des magazines qu'il courait chaque semaine acheter au kiosque de son quartier, comme "Diabolik", créé en 1962 par les sœurs Angela et Luciana Giussani…Comics, Pop-art, Warhol, Hockney… Alexandre Clérisse convoque dans ses planches les codes graphiques des années 60, qu'il synthétise et réinvente pour accompagner le lecteur dans cette aventure des sixties. Pour Thierry Smolderen, "les images de ce livre ont été composées sur Illustrator par un jeune dessinateur qui travaille au présent. Et c'est bien la manière dont il a disposé les prismes et ses lentilles qui nous a permis de rapatrier d'un bloc tout l'été 67, dans un roman graphique qui, nous l'espérons, se révélera, pour le lecteur, typiquement d'aujourd'hui". Pari gagné, "L'été Diabolik" plonge dans l'univers à la fois pop et tendu pour cause de guerre froide des années 60, et tient en haleine le lecteur de bout en bout.
"L'été Diabolik", scénario Thierry Smolderen, dessin Alexandre Clerisse (Dargaud - 168 page - Quadrichromie, Couverture cartonnée - 21 €)
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