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Mille sabords ! Une exposition immersive dans l'univers de Tintin à l'Atelier des Lumières, à Paris

L'intrépide héros à la mèche blonde quitte les cases des BD de Hergé pour gagner les murs de l'Ateliers des Lumières à Paris. Une exposition immersive, qui débute ce vendredi 21 octobre, marquée par des animations pleines de couleurs sur fond de musiques sixties.

Article rédigé par Augustin Arrivé
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
L'univers imaginé par Hergé mis en scène à l'Atelier des lumières à Paris, jusqu'au 20 novembre (AUGUSTIN ARRIVE / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Eh bien nous voilà à pied-d'œuvre mon brave Milou !", lance Tintin, accompagné d'une musique de David Bowie. Un savoureux mélange projeté à partir du vendredi 21 octobre sur les murs de l'Atelier des Lumières à Paris, au sein d'une exposition immersive qui permet de redécouvrir le plus célèbre des personnages du dessinateur belge Hergé, aux 24 albums vendus à des dizaines de millions d'exemplaires.

"Hergé disait qu'il n'y avait pas d'art mineur. Ici, c'est la démonstration que son œuvre peut trouver place à l'Atelier des Lumières", déclare Yves Février, le responsable numérique chez Tintin Imaginatio, qui gère les droits du personnage. Le centre d'art numérique s'est fait connaître pour ses mises en scène des œuvres de grands peintres, comme Cézanne, Klimt, Van Gogh...

"Cette petite case que vous découvrez dans un album a une magie tout à fait incroyable quand vous l'agrandissez, cela éclabousse."

Yves Février, le responsable numérique chez Tintin Imaginatio

France Info

Cette première incursion dans le 9e art fonctionne à merveille. Les équipes de l'atelier sont reparties des planches originales. En 24 albums il y avait de quoi travailler. "Il y a un grand tri à faire. Et à partir du moment où on a choisi les thématiques de Tintin reporter, aventurier, enquêteur, les personnages iconiques, les méchants puis la thématique du voyage", énumère le directeur du lieu, Jacques de Tarragon, on avait déjà pas mal de matière pour faire quelque chose de complet et fidèle à l'œuvre de Hergé."

L'attirail classique de la bande dessinée est souvent évacué. Les découpages en cases sont très limités, voire s'effacent, ainsi que les bulles de textes. Rien qui puisse nous distraire dans notre immersion dans les aventures du reporter. "Je pense à la partie sous-marine dans Le trésor de Rackham le Rouge ou dans l'espace avec On a marché sur la Lune. C'est la thématique de l'Atelier, mettre en immersion le visiteur et cela fonctionne très bien avec Tintin", décrit Jacques de Tarragon. 

Quand Iggy Pop rencontre le monde de Hergé

Le tout est baigné dans la pop anglo-saxonne des années 60 et 70. Il y a David Bowie, mais aussi Pink Floyd ou Iggy Pop. Jamais gratuitement, toujours à propos. Le Jefferson Airplane résonne par exemple sur des images hallucinogènes tirées de Vol 714 pour Sidney.

Des choix qui correspondent, paraît-il, aux goûts musicaux du créateur. "Hergé aimait le reggae par exemple, il aimait Police. Nous, on considère que Tintin, c'est l'équivalent des Beatles. C'est ce qui est traduit ici, également dans cette aventure", relève le directeur de l'Atelier des Lumières.

Ouvrez bien l'œil, l'animation n'est pas seulement sur les murs, vous en trouverez aussi à vos pieds. Prudence d'ailleurs, prenez garde à ne pas trébucher sur les bouteilles du Capitaine Haddock.

L'exposition dure jusqu'au 20 novembre à Paris, avant de tourner l'an prochain à Bordeaux, Amsterdam ou aux Baux-de-Provence.

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