Hanuka comme dans un ring
Aux quatre coins du ring, les comics américains, les réseaux sociaux, la Shoah ou encore Terminator. Car Hanuka est une vraie éponge. Influencé par Stan Lee comme par l’école française réaliste qu’il a fréquentée lors de ses études à l’école Émile Cohl de Lyon, il dépeint son univers avec une certaine poésie et un sens aiguisé de l’autocritique. Ce défouloir est assez frappant et parfois assez déjanté comme cette pluie de médicaments ou cette rencontre avec le Toby de Gary Baseman.
Dans ses chroniques publiées dans le mensuel Calcalist à Tel-Aviv, puis sur son blog The Realist, et regroupées dans ce livre, il ouvre son esprit et ses inquiétudes sur une société gangrénée par la peur, la solitude et les obsessions. Le graphisme est chatoyant et met parfaitement en lumière onirisme et fantastique. Hanuka s’était déjà signalé sur Carton Jaune (avec Didier Daeninckx) ou encore Pizzeria Kamikaze avec le romancier israélien Edgar Keret (nommé aux Eisner Awards en 2007). Il est également reconnu pour avoir trempé ses crayons quelques scènes de Valse avec Bashir. K.O. à Tel Aviv est de la même veine.
K.O. à Tel Aviv par Asaf Hanuka (Editions Steinkis) 14,95 euros
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.