Cet article date de plus de douze ans.

Hanuka comme dans un ring

Le chaos ou le KO ? Du pareil au même pour Asaf Hanuka qui ouvre grand ses yeux et monte la garde dans sa ville de Tel-Aviv en Israël. Loin des clichés habituels sur cette région du monde, Hanuka nous fait découvrir son quotidien d’auteur, de père et de citoyen. Et il a un sacré jeu de jambes !
Article rédigé par franceinfo - Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Extrait de la couverture de "K.O. à Tel Aviv"
 (Asaf Hanuka/Editions Steinkis )

Aux quatre coins du ring, les comics américains, les réseaux sociaux, la Shoah ou encore Terminator. Car Hanuka est une vraie éponge. Influencé par Stan Lee comme par l’école française réaliste qu’il a fréquentée lors de ses études à l’école Émile Cohl de Lyon, il dépeint son univers avec une certaine poésie et un sens aiguisé de l’autocritique. Ce défouloir est assez frappant et parfois assez déjanté comme cette pluie de médicaments ou cette rencontre avec le Toby de Gary Baseman.

Dans ses chroniques publiées dans le mensuel Calcalist à Tel-Aviv, puis sur son blog The Realist, et regroupées dans ce livre, il ouvre son esprit et ses inquiétudes sur une société gangrénée par la peur, la solitude et les obsessions. Le graphisme est chatoyant et met parfaitement en lumière onirisme et fantastique. Hanuka s’était déjà signalé sur Carton Jaune (avec Didier Daeninckx) ou encore Pizzeria Kamikaze avec le romancier israélien Edgar Keret (nommé aux Eisner Awards en 2007). Il est également reconnu pour avoir trempé ses crayons quelques scènes de Valse avec Bashir. K.O. à Tel Aviv est de la même veine. 

K.O. à Tel Aviv par Asaf Hanuka (Editions Steinkis) 14,95 euros

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