Festival de la BD d'Angoulême : Vega, la marque de mangas des éditions Dupuis, passe sous contrôle japonais
C'est un partenariat stratégique entre deux maisons. L'éditeur de mangas Vega, propriété de la maison belge de bande dessinée Dupuis, a annoncé jeudi 25 janvier, au Festival international de la BD d'Angoulême, qu'il allait passer sous le contrôle du groupe japonais de médias Kadokawa.
Vega devient ainsi une coentreprise dont Kadokawa prendra 51%, tandis que Dupuis (filiale du groupe Média-Participations) conservera les 49% restants. "Nous n'avions pas de filiale en Europe. Nous sommes ravis de nous associer à Média-Participations", a affirmé le directeur général de Kadokawa, Takeshi Natsuno. "On s'est rendu compte qu'on avait plein de choses en commun", s'est félicité le directeur général de Média-Participations, Julien Papelier. Ce dernier a souligné la diversité des métiers de son groupe, du roman au parc d'attractions. "L'idée est d'avoir une grande variété de titres, grâce à Kadokawa, mais pas que. Nous allons toujours travailler avec les grands éditeurs japonais", a ajouté le directeur éditorial de Dupuis, Stéphane Beaujean.
Coté à la bourse de Tokyo, Kadokawa est présent dans l'édition, qui est son activité d'origine (littérature, manga, beaux livres, livres éducatifs et jeunesse, soit plus de 5 000 titres publiés par an), les jeux vidéo, le cinéma et les films d'animation, les magazines, l'éducation et la formation professionnelle en ligne, les sites internet culturels et les services web.
Dupuis est entré relativement tard sur le marché du manga, en achetant fin 2020 Vega, un label créé par deux plus petits éditeurs, Steinkis et Nexusbook. Vega manque d'une franchise vedette comme peuvent l'être, chez ses rivaux français, One Piece et Dragon Ball (édité par Glénat), Naruto (édité par Kana) ou encore Blue Lock (édité par Pika). Il devrait parier sur Gundam, au départ une série animée de science-fiction et de robots, déclinée en mangas, et qui reste méconnue en France. Vega a précisé travailler à l'édition du premier tome, dont la date de sortie n'est pas connue.
Kadokawa arrive également avec l'ambition de lancer en France le "light novel", roman illustré pour jeunes adultes qu'il a exporté aux États-Unis. Stéphane Beaujean a comparé ce format sud-coréen de BD, le webtoon, "dont on pensait qu'il ne marcherait jamais en France" et qui "est devenu un genre majeur".
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