Bande dessinée : "Ce qui me plaît dans Le Chat du rabbin, c’est qu’il appartient beaucoup plus aux gens qu’à moi", confie Joann Sfar
Une visite privée dans l’exposition consacrée à Joann Sfar, avec le dessinateur en personne. Des dessins, des esquisses, des carnets… 30 ans de carrière sont réunis dans une exposition. "Ça fait beaucoup plus peur de publier", assure-t-il. A-t-il sélectionné toutes les œuvres que l’on voit dans l’exposition ? "Je suis très fier de dire que sur cette exposition, je n’ai rien fait du tout", sourit le dessinateur.
"J’ai honte de dire, j’ai fait plus de 300 bandes dessinées, donc s’il n’y a pas une cartographie comme le plan du métro, on va se perdre dedans. Cette exposition, c’est le plan de métro de mon travail, et c’est le meilleur moyen pour les gens qui peut-être ne connaissent que Le Chat du rabbin, de mieux comprendre à quoi je joue depuis que j’ai commencé à dessiner", indique Joann Sfar.
"Je suis un paresseux contrarié"
Le Chat du rabbin est son best-seller, avec deux millions d’albums vendus. La BD parle de la communauté juive dans l’Algérie du début du XXe siècle. Un douzième tome sort en librairie. "Ce qui est marrant, c’est que ce chat, qui est né comme un personnage presque alternatif, aujourd’hui il est enseigné dans les écoles", précise Joann Sfar. "Ce qui me plaît dans Le Chat du rabbin, c’est qu’il appartient beaucoup plus aux gens qu’à moi", ajoute le dessinateur.
Y-a-t-il des histoires qu’il n’a pas encore réussi à raconter ? "J’ai un grand scénario sur le chat aux Etats-Unis. Je me le traîne depuis longtemps, un jour je le ferai. Je suis un paresseux contrarié, comme ça demande du boulot, j’attends que ça vienne tout seul", confie Joann Sfar.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.