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Véronique Arnold à Mulhouse, l'art de disparaître en laissant des traces

A partir du 10 avril, la plasticienne mulhousienne Véronique Arnold est à l’honneur au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse avec "Dessins d’ombre", une exposition où l’artiste s’appuie sur des objets pour évoquer les traces de ce qui n’est plus. Des installations inspirées et poétiques à découvrir jusqu’au 31 mai.
Article rédigé par Chrystel Chabert
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Plasticienne autodidacte, Véronique Arnold met en relation les objets et les textes pour créer un univers très personnel, entre rêve et réalité
 (France 3 Culturebox)

Pour Véronique Arnold, "certains objets ont le pouvoir de susciter des pensées, des rêves, des songes, et par là des œuvres qu'on dit d'art". Dans cette optique, la plasticienne propose des installations qui intègrent des objets. Tous ont une histoire. Certains proviennent d’ailleurs de plusieurs musées de Mulhouse : musée historique, musée de l’Ecole de chimie pour les minéraux, musée d’histoire naturelle de Colmar pour les coraux.

Des poèmes d'Emily Dickinson bordés sur de la toile 
 (France 3 Culturebox)
Ces objets hétéroclites ont trouvé un écho chez la plasticienne qui leur a associés des textes signés d’écrivains ou de scientifiques tels que la poétesse américaine Emily Dickinson ou le naturaliste anglais Charles Darwin. Autre aspect du travail de Véronique Arnold : la broderie sur des robes ou des toiles, des créations inédites qui ont nécessité jusqu’à 5000 m de fils. 

Reportage : A-L. Herbet / B. Stemmer / A. Ahmed

Native de Strasbourg où elle a vu le jour en 1973, Véronique Arnold a construit sa vie d’artiste autodidacte à partir de ce qu’elle nomme des "expériences sensibles marquantes" : les parfums qui embaumaient la cuisine de sa grand-mère « tartelière » à la campagne, la découverte de la musique classique à 7 ans, celle du dessin et du collage quelques années plus tard, la révélation de la couleur devant la peinture de Van Gogh, la découverte de la psychanalyse puis celle de la littérature allemande que Véronique va étudier en dévorant des centaines de contes populaires.

Des expériences comme autant de petits cailloux qui l’ont menée à l’année 1996 où elle découvre en elle "la nécessité incontournable de peindre". Un parcours qui éclaire l’impression de douceur et d’infinie sensibilité qui se dégage de ses œuvres. " Ma recherche" dit-elle, c’est de mettre en relation toutes les sensations, toutes les émotions, tous les impressions, toutes les connaissances sensibles que j’appréhende. L'acte de peindre ne saurait être éloigné des sensations de l'existence, de notre humanité.

"Dessins d'ombre" par Véronique Arnold
au Musée des Beaux-Arts de Mulhouse
Du 10 avril au 31 mai 2015
Entrée libre
03 89 33 78 11
 

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