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Une pièce antique égyptienne saisie à Lille par la justice pourrait être un faux

Ce portrait peint sur un panneau de bois avait été acquis par le Palais des Beaux-Arts de Lille en 2011
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
"Portrait de militaire romain", peinture sur bois de la région de Fayoum (Haute Egyte), au moment de son acquisition par le Palais des Beaux-Arts de Lille (15 février 2012) (REGMSG / PHOTOPQR / LA VOIX DU NORD / MAXPPP)

Un portrait funéraire égyptien acquis en 2011 par le Palais des Beaux-Arts de Lille a été saisi par la justice en raison de "forts soupçons" sur son authenticité, a indiqué mercredi 6 décembre la ville de Lille, alors qu'une enquête est en cours sur un trafic international d'antiquités. Il s'agit du portrait d'un notable de la région de Fayoum, peint sur un panneau de bois, et "connu sous le titre de Portrait d'un militaire romain, datant du IIe siècle après J.C", indique la municipalité dans un communiqué. Lors d'une "vente publique", il avait été préempté "avec les recommandations du Louvre", a précisé la mairie à l'AFP.

Un portrait acheté 100 000 euros

Une information judiciaire a été ouverte en 2020 en France au sujet d'un trafic international d'antiquités, qui aurait notamment abouti à la vente au Metropolitan Museum of Art de New York ou au Louvre d'œuvres pillées en Egypte lors des printemps arabes. Au moins neuf personnes sont mises en examen, dont l'ancien président-directeur du Louvre Jean-Luc Martinez et un galeriste parisien, Christophe Kunicki.

Selon Libération qui a révélé cette saisie à Lille, le portrait litigieux a été acheté 100 000 euros avec l'aval du Louvre, après avoir été expertisé par Christophe Kunicki. Selon la mairie, il a été saisi mi-2023 par l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) qui a estimé que "de forts soupçons pesaient sur l'authenticité" de cette oeuvre, acquise "auprès de la maison Pierre Bergé et associés".

L'œuvre a été saisie "dans le cadre de la procédure judiciaire, afin qu'elle soit analysée par un laboratoire de recherche et de restauration" a indiqué la Ville de Lille, ajoutant qu'elle était "susceptible de porter plainte et de se porter partie civile si l'enquête prouvait qu'il y a eu tromperie de la part des vendeurs".

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