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Une photographie judiciaire du voleur de "La Joconde" aux enchères

L'ouvrier italien Vincenzo Peruggia a dérobé le chef d'œuvre au Louvre en 1911. Son portrait pris par la police est mis en vente. Il est estimé entre 1 500 et 1 800 euros. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le 22 août 1911, Vincenzo Peruggia a dérobé "La Joconde" au musée du Louvre. Le tableau sera retrouvé deux ans plus tard. (FTVI / FRANCE 3)

Son sourire n'est ni énigmatique, ni mondialement célèbre. Pourtant, une photo d'identité judiciaire de Vincenzo Peruggia, l'ouvrier italien qui a volé La Joconde au musée du Louvre en 1911, sera mise aux enchères le 15 mars par la maison Tajan à Paris. Une épreuve argentique originale de petite taille (123 X 54 mm), aujourd'hui estimée entre 1 500 et 1 800 euros, selon Jean-Mathieu Martini, l'expert en photographie qui a préparé la vente.

Ce peintre en bâtiment italien était déjà fiché depuis deux ans par la police française lorsqu'il dérobe le chef d'œuvre de Léonard de Vinci, le 21 août 1911. En 1909, Alphonse Bertillon, inventeur de la méthode du fichage anthropométrique l'avait en effet photographié à l'occasion d'une précédente arrestation, de profil et de face, au format carte de visite, comme c'est l'usage à l'époque.

Un acte commis par patriotisme

Lorsque La Joconde disparaît, Alphonse Bertillon dirige le service de l'identité judiciaire et se charge lui-même du relevé des indices sur la scène du crime. Il repère l'empreinte d'un pouce sur la vitre qui protégeait le tableau mais n'exploite pas cette donnée alors que les empreintes digitales de Vincenzo Peruggia ont déjà été relevées par la police.

Pendant deux ans, Vincenzo Peruggia cache le chef d'œuvre chez lui à Paris puis il commence à écrire à des antiquaires italiens. Il leur propose le tableau, expliquant vouloir faire jouer une sorte de préférence nationale. En décembre 1913, un antiquaire toscan lui propose de faire venir le tableau à Florence pour l'examiner.Vincenzo Peruggia s'exécute... et se fait arrêter. Le tableau, lui, est récupéré en douceur. Jugé en Italie, l'ouvrier, qui a plaidé le patriotisme, n'a écopé que de sept mois de prison. 

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