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Une exposition à Milan explore la crise des réfugiés avec empathie
C'est une exposition conçue comme "un exercice d'empathie, de compréhension, et de dialogue entre les cultures" sur la question de l'immigration et de la crise des réfugiés. Baptisée "La Terra Inquieta" (La Terre Inquiète), elle rassemble les oeuvres de 65 artistes et photographes du monde entier. A voir jusqu'au 20 août à la Triennale de Milan (Italie).
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Conçue avec le soutien de la Fondation Nicola Trussardi, cette exposition retrace l'odyssée des réfugiés, au travers d'histoires personnelles et collectives de l'exode. Son objectif ? Favoriser la prise de conscience et avec elle "un futur ensemble", explique Beatrice Trussardi.
"La Terre Inquiète" s'ouvre sur deux grands tableaux en collage de l'artiste Thomas Hirschhorn (Beyond the Ruins et Ruins Ahead), réalisés en 2016 et montrant les destructions de la guerre, et sur des drapeaux couverts de boue, de Pravdoliub Ivanov.
Un peu plus loin, une voiture remplie d'objets, une oeuvre baptisée "Nowhere is Home" du Syrien Manaf Halbouni, symbolise le voyage des réfugiés, qui n'ont plus de chez eux. Tout comme le bateau pneumatique rempli de sacs poubelle noirs, une oeuvre baptisée "Hope" de l'Algérien Adel Abdessemed.
Passeports, cartes d'identité, carnet, téléphone portable abîmé, photos... des objets ayant appartenu à des réfugiés morts dans un naufrage près de Lampedusa donnent une humanité à ceux qui ne sont bien souvent que des chiffres dans les journaux. L'artiste français Kader Attia a baptisé son installation de vêtements bleus d'occasion étalés au sol "La Mer Morte".
Poignantes également les 26 photos de réfugiés ayant risqué leur vie sur des embarcations de fortune, du grec Aris Messinis, photographe de l'AFP.
La soixantaine d'artistes ou photographes représentés viennent de nombreux pays: Syrie, Turquie, Irak, Liban, Egypte, Ghana ou Bangladesh. Outre les oeuvres questionnant l'idée de frontières, des vidéos offrent des images et des témoignages forts.
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