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"Un jour d’été", le photographe japonais Daido Moriyama sur les traces de Niépce

Le musée Nicéphore Niépce présente "Un jour d’été", une exposition consacrée au travail du japonais Daido Moriyama. Un artiste qui voue un véritable culte à l’inventeur de la photographie.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Exposition "Un jour d'été" de Daido Moriyama
 (capture image France3/Culturebox)

Daido Moriyama est une figure majeure de la photographie contemporaine. Il expose une centaine de clichés en noir et blanc au musée Nicéphore Niépce jusqu’au 20 janvier. Un lieu emblématique pour le photographe japonais dont le travail s’inspire des débuts de la photographie.


Niépce en héritage

Des clichés contrastés à l’extrême, granuleux, recadrés, flous… c’est le style Daido Moriyama. Un univers qui rappelle les premières heures de la photographie. Le photographe japonais âgé aujourd’hui de 80 ans est, depuis le début de sa carrière, omnibulé par la première photographie de Nicéphore Niépce. Un cliché de 1827 appelé "Point de vue du gras" qui représente un paysage de Saint-Loup-de-Varennes pris depuis la fenêtre de la maison de l’ingénieur, aux environs de Chalon-sur-Saône.
 

C’est une histoire fusionnelle entre Daido Moriyama et la première photographie réalisée par Nicéphore Niépce.

Brigitte Maurice-Chabard, directrice des musées Niépce et Denon

 

Pèlerinage sur les terres de Niépce

Photographie de Daido Moriyama issue de la série "View from the Laboratory", Tokyo, Japon, 2008
 (Daido Moriyama Photo Foundation, Courtesy of Akio Nagasawa Gallery (Tokyo) et Galerie Jean-Kenta Gauthier (Paris))

Au Japon, Daido Moriyama a un agrandissement de cette photo dans sa chambre pour pouvoir l’observer chaque jour. En 2008, alors qu’il est en pèlerinage à Saint-Loup de Varennes, l’artiste japonais a posé son objectif au même endroit que Niépce pour obtenir la même image que l’inventeur de la photographie.

 

C’est la première image fossilisée de la lumière et pour lui c’est essentiel de s’y référer constamment.

Brigitte Maurice-Chabard, directrice des musées Niépce et Denon  

 

En effet, la première photographie a inspiré de nombreux travaux de l’artiste japonais. Des clichés pris à Tokyo, Chalon-sur-Saône, Saint-Loup-de-Varennes ou encore Austin au Texas où est conservée la photo de Niépce. Avec son noir et blanc saturé, Daido Moriyama a donné naissance à une nouvelle pratique de la photographie suivie par une génération d’artistes.
Daido Moriyama My Room, Shibuya-ku, Tokyo Photographie issue de la série « Lettre à St Loup », 1990 
 (Daido Moriyama Photo Foundation, Courtesy of Akio Nagasawa Gallery (Tokyo) et Galerie Jean-Kenta Gauthier (Paris))

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