"Tristesses" le polar politique belge qui a conquis Avignon
C’est un ovni théâtral, qui va du polar politique à la comédie grinçante. Martha Heiger, chef du Parti du réveil populaire, est favorite des élections danoises, quand sa mère meurt, suicidée, pendue, le drapeau du Danemark autour du corps. Martha Heiger se rend sur "Tristesses" l’île de son enfance pour les obsèques, sur ce caillou, ne vivent plus que huit personnes, après la faillite des abattoirs qui ont ruiné les éleveurs. Mais elle arrive avec un projet machiavélique en poche : reprendre à sa famille les parts qu’ils ont dans les abattoirs, afin de créer des studios de cinéma qui produiront des films de propagande pour son parti d’extrême droite. Pour Anne-Cécile Vandalem, derrière le vote populiste, il y’a une utilisation politique de la tristesse. L’intrigue révèle une machination, perverse qui va faire exploser cette famille. Les personnages sont poussés vers le loufoque, mais en finesse, c’est remarquablement joué et l’humour acide libère de la noirceur de la pièce.
"Tristesses" d’Anne-Cécile Vandalem au festival d’Avignon jusqu’au 14 juillet
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