Un collectif de graffeurs redécore un pavillon avant sa démolition
L’aventure du street art à Vitry commence en 2009 lorsque C215, graffeur (devenu mondialement connu depuis) et artiste autodidacte, décide de faire des murs de la ville, ses toiles de peinture. Le phénomène prend de plus en plus d’ampleur et ses graffs ne tardent pas à attirer l'attention. Aujourd'hui, dans cette même ville, le street art a investi un pavillon destiné à être démoli. Du sol au plafond, salon, chambres ou cuisine : toutes les pièces sont mises à disposition du collectif d’artistes.
Reportage : Benbekaï F. / Aliès P. / Gombergh C.
Les propriétaires ont eu la bonne idée de laisser libre cours à l’imagination d'une vingtaine graffeurs en laissant les murs de cette maison devenir un vrai terrain de jeu pour ces derniers.
"On pourrait même revendre la maison maintenant qu’elle est toute décorée, dit une visiteuse. C’est la beauté de l’art éphémère. C’est ce qui rend cette bâtisse si émotive : on observe sans connaître le jour où elle va disparaître".
Une maison transformée en véritable œuvre d’art qui attise la curiosité. "Ce n’est pas au public d’aller arpenter les ruelles. Ils viennent dans un pavillon, ils peuvent se rendre compte des lieux anciennement habités. Le rouge dans la salle à manger rappelle le feu, le bleu de l’autre côté fait la cession avec la glace. On a vraiment joué avec les éléments de la maison", confirment les artistes Meushay et Artis.
De la rue à nos intérieurs, le street art redonne vie au béton. Courant mars, avec la démolition, tout sera effacé. Les graffitis sont donc les derniers occupants de cette jolie maison de banlieue parisienne.
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